Une
ancienne légende vénitienne raconte que sous l’archipel,
sommeille une bête – dragon ou monstre d’apocalypse – que
seuls les gardiens de la lagune tiennent en respect.
Nous sommes en 1162, des ossements enfouis sous les décombres d’une église font ressurgir un passé que beaucoup auraient préféré garder secret… Quelques jours plus tard, un cadavre est retrouvé dans le canal du Rivoalto.
Nous sommes en 1162, des ossements enfouis sous les décombres d’une église font ressurgir un passé que beaucoup auraient préféré garder secret… Quelques jours plus tard, un cadavre est retrouvé dans le canal du Rivoalto.
Un meurtre qui entache le nom du doge Vitale
Michiel II. Malédiction, crime politique ou vengeance? Hugues de
Tarse aura besoin de toute sa sagacité et de celle d’Eleonor de
Fierville pour comprendre à quel point les Vénitiennes jouent un
rôle fatal dans cette sombre histoire d’amour, de jalousies et de
haine.
Une
intrigue qui nous fait plonger au cœur d’une Venise inconnue,
celle de l'époque médiévale. La jeune République Maritime est
déjà un empire, ses vaisseaux sillonnent une mer Adriatique qu’on
nomme le Golfo de Venezia, des navires abordent aux rives de l’Orient
et de la lointaine Chine, le doge porte encore le titre byzantin
d'Hypatos…
J’ai aimé, dès les premières pages. La plume est belle , riche et
déliée qui peint une Venise médiévale imaginée que nous ne
pouvons qu’aimer, nous qui la connaissons aujourd’hui,saturée
par le tourisme.
Cette Venise là , est fière, laborieuse et créative qui se
bâtit petit à petit sur une multitude d’ îlots posés sur la
lagune.
L'archipel que nous appelons aujourd'hui, Venise, est un chapelets d'îlots bâtis par la main de l'homme, bordé de salines et quadrillé de canaux.
Les maisons sont en bois regroupées autour d 'une église.
Il y a des fermes, des entrepôts , des potagers et un marché .Il y a des boutiques. On y vend le sel, du gingembre, du poivre, de la cannelle. On y trouve aussi des draps de lin, , de la soie, des parfums d'Arabie, des cuirs de Barbarie...Le palais des doges est un château fort byzantin; les rues sont en terre battue, la piazza est une prairie où s'amusent les nobles cavaliers. Pas de quais mais des pontons en bois.
Partout sur la lagune, des centaines de barques et des navires de guerre et de commerce.
Lorsque Hugues de Tarse aborde à Venise, celle-ci est déjà
un empire commercial.qui a une réputation à défendre.
*****
C’est
le premier livre que je lis de cet auteur et c’est une belle
découverte. Cette enquête s’inscrit dans une suite d’ouvrages
, une saga, dont elle est le dernier volume, celle du Chevalier Tancrède.
L’auteur installe à
Venise deux de ses principaux personnages : Hugues de Tarse et
sa dame Eleonor de Fierville. Les descriptions sont très colorées ,
comme les tableaux que nous connaissons. Les intérieurs sont bien
décrits, les toilettes aussi et ces descriptions s’inscrivent dans
l’intrigue sans jamais la perturber.
L’auteur
utilise des termes locaux mais sans tomber dans les explications
scolaires qui m’irritent souvent. Une fois l’enquête résolue,
les dernières pages du livre sont consacrées aux explications
nécessaires : vocabulaire, personnages d’époque, etc. Et cet
ajout est précieux.
Chapitre
après chapitre , l’intrigue est bien menée et je suis restée
dans l’attente de la vérité jusqu’ aux toutes dernières pages.
Hugues de Tarse
est un enquêteur un peu particulier. Sa réputation l’a précédé
et il est pressenti par le doge, dès son installation dans un des
beaux palais le long du Canal. Tous les
personnages sont bien
campés et j’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre.Les descriptions nécessaires n'alourdissent pas le texte.
Bref, un bon moment de lecture, trop court à mon avis.Mais j'ai cru comprendre que ce livre ,terminant une saga, annonçait une autre série d'aventures sur la "TERRA FERMA"
Ce livre est paru le 3 janvier et , pour ma part, j'attends déjà le suivant.