mercredi 21 novembre 2018

L'or de Venise.Les mystères de Venise, tome 2.


Venise, 1752. 
Par une glaciale nuit de décembre, un homme est retrouvé étranglé dans une ruelle. Il est la première victime d’une série de meurtres auxquels Marco Pisani, haut magistrat de la République de Venise, se trouve mêlé.
Idéaliste et passionné, Pisani est un précurseur des Lumières qui a compris depuis longtemps que ce qui est légal n’est pas toujours juste. Amoureux de sa ville, il la voit avec tristesse sombrer dans la décadence. Ses enquêtes ne font que renforcer ce sentiment en levant définitivement le voile sur la part d’ombre d’une société en proie aux conflits familiaux, aux rumeurs destructrices et au vice.
Aidé de son ami avocat Zen, de Nani le gondolier sans scrupule et de la belle et indépendante Chiara, Pisani mène l’enquête sans relâche, des chantiers de l'Arsenal aux prisons du palais des Doges, en passant par les maisons de jeux et les palais de la noblesse… Jusqu’à découvrir la vérité, aussi amère que surprenante.
Un roman policier captivant, porté par une écriture élégante et précise !


Annoncé pour juin 2019


Venise, 1753. 

Le carnaval touche à sa fin quand sœur Maria Angelica, religieuse du couvent de Murano, est retrouvée sauvagement assassinée dans son appartement secret au cœur de la ville. Alors que Venise est en fête, Marco Pisani se lance dans l’enquête et découvre bientôt que la moniale menait une double vie. Aidé par ses amis, dont l'avocat Daniele Zen, le magistrat croit rapidement avoir identifié le coupable. Mais les crimes s’enchaînent sans lien apparent entre eux, hormis la présence sur les victimes d'un médaillon gravé de curieux symboles.
Comme si cela ne suffisait pas, la fiancée de Pisani, Chiara Renier, femme d'affaires et voyante, est perturbée par une vision étrange et récurrente : un mur noir et le masque de Polichinelle.
Alors qu’il semble être dans une impasse, le magistrat peut heureusement compter sur le hasard et son souci du détail pour l’aider à résoudre cette énigme… Mais ne risque-t-il pas de mettre sa propre vie en danger ?


samedi 4 août 2018

Voir Venise et mourir





Londres, 23 janvier 1901. Quand Alistair se baisse pour ramasser un étrange cylindre doré lors du sacre d’Edouard VII, il ne pense certes pas réveiller les fantômes d’un passé meurtrier. Revenu d’entre les morts, Atropos, l’un des tueurs les plus dangereux d’Europe menace de semer le chaos et annonce sa prochaine cible : un énigmatique « avorton du Lion ». Alistair se voit contraint de repartir sur les traces de celui qu’il a déjà tué une première fois ou, du moins, de trouver et d’éliminer celui ou celle qui a eu le mauvais goût de ressusciter l’un des pires cauchemars des services secrets britanniques et français. Envoyé à Venise pour éradiquer le mal renaissant, Alistair ne saurait plus compter sur l’aide de ses deux jeunes cousins, Meredith devant faire son entrée dans le monde et Benedict profitant de ses études en ingénierie à Cambridge ; quant à Miss Hayley Fortescue, la gouvernante-infirmière, il n’ose plus même y songer. Le retour du loup solitaire, somme toute.

Cette troisième enquête des cousins Clifford nous plonge dans les mystères de la Sérénissime à l’aube du XXème siècle, quand le roi d’Italie peine encore à maintenir la toute nouvelle unité italienne.

https://www.babelio.com/livres/Montariol-Voir-Venise-et-mourir-Les-enquetes-des-cousins-Cl/1040933




Une lecture agréable, un bon moment qui m'a poussé à acquérir les deux autres enquêtes que j'ai lues avec autant de plaisir.

dimanche 22 juillet 2018

Le maître de San Marco







Le romancier ,poète, Claude RAUCY, membre de l'Académie luxembourgeoise, est l'auteur de quelques dizaines d'oeuvres variées pour adultes ou pour un jeune public.
Le voici revenu avec un très bref roman, mais qui étonne par son phrasé, son climat, son intrigue. Un policier à Venise? Oui, il s'en est déjà donné à lire. Là n'est pas l'essentiel.On est en 1527 dans la Sérénissime, et l'on suite les tribulations d'un maître de chant réputé qui oeuvre à San Marco.Il est proche du doge Gritti. Deux amis mènent l'enquête sur une série de crimes " à l'écharpe blanche": Bernardo et Lorenzo se sont connus à Florence, il y a longtemps. Ils fréquentent une certaine Marika , étrange et belle créature triestine.
En petits chapitres (19), ordonnés auteur de deux narrateurs ( dont Lorenzo), l'histoire restitue l'atmosphère vénitienne, avec ses mystères, mortres, collusions, violence. Williaert, le maître de San Marco, le doge Gritti, les deux amis, forment quelques-uns des personnages hauts en couleurs d'une Venise poisseuse, intrigante, étrange. L'on suit, grâce à des portraits ciselés, les victimes d'un bras vengeur qui doit à Savonarole de l'autre siècle quelques préceptes fous.


La lecture plaisante, rapide, se nourrit d'un arrière-plan historique bien enlevé, documenté et réaliste. Idéale donc comme lecture de vacances, dont on peut dire qu'elle comble l'intelligence .( Philippe LEUCK)

Claude RAUCY est également membre de l'Association Royale des Ecrivains Belges. C'est par la revue de cette Association,dont je suis également membre, que j'ai appris  l'existence de ce" Maître de San Marco".Un confrère amoureux de Venise, je n'allais pas rester indifférente ! Après lecture, je vous conseille  ce court roman qui vous fera passer un beau  et bon moment, trop court d'ailleurs à mon sens.

samedi 21 avril 2018

Les enfants de Venise de Luca Di Fulvio





Venise, 1515. Peu de villes auront connu autant d'injustices, de dangers, de misère et de vices. De liberté, aussi. 

Liberté pour Mercurio, petit voleur des rues, as du déguisement, pour qui le pavé romain est devenu trop brûlant. Liberté pour Giuditta, jeune et belle Juive, dont la religion semble ici tolérée – mais pour combien de temps ? 
Rien ne les vouait à s'aimer. Pourtant... Entre inquisiteurs et courtisanes, palais, coupe-gorge et canaux putrides, les amants de Venise feront mentir le destin... 



J'ai refermé le livre avec regret car j' étais prête à les héros dans leur nouvelle aventure tant j'ai été captivée par leur histoire dans cette Venise qu'il faut imaginer , loin , très loin de l'image qu'elle nous propose aujourd'hui.D'aucuns trouveront sans doute quelques longueurs , trouvées au fil des pages ,mais cette Venise , toute en couleurs et odeurs, ne se dépeint pas en quelques coups de pinceaux, il faut planter le décor dans lequel  évoluent les acteurs de cette prenante saga .
C'est un roman passionnant qui nous parle, et avec quel style, de l'histoire de Venise,  des hiérarchies établies, de la vie quotidienne, des moeurs, des us et  coutumes  qui ne craignent rien.
Dès la première page , je me suis laissée emporter, partageant ma lecture afin de profiter le plus longtemps possible de ce livre éblouissant.

 Que pourrais-je  vous dire d'autre, sinon que je partage pleinement l'appréciation  ci-dessous que  Blandine  nous a proposé , il y a un moment déjà.

Quel roman ! En fait, j'ai lu les 800 pages en 4 jours tant on est immergé, submergé par les images, les couleurs, les odeurs et les sons qui se mêlent dans la cacophonie d'une Venise mineur où grouille tout un peuple qui se presse et se bouscule dans le cœur battant de la Ville, à Rialto, à l'Arsenal avec la description superbe du montage d'une galée en une journée, dans le Castelletto des putains, dans le Ghetto des juifs qui vient de refermer ses lourdes portes, mais aussi à Mestre et dans la lagune. 

Et dans ce tourbillon terrible et magnifique, brûle la haine des uns, brillent l'amour des autres, se relèvent ceux qui ont chuté, meurent les innocents et les coupables, par le fer ou par la maladie qui se répand après la bataille de Marignan. 

Juste quelques extraits, pour vous donner l'ambiance. 

" Isacco regarda en l'air. Quelques marches plus haut, une femme s'était évanouie contre la balustrade. Un morveux pissait contre le mur. C'était un va et vient constant d'hommes et de femmes qui riaient, juraient, crachaient, se palpaient sous les vêtements. Les uns se disputaient, certains se battaient, d'autres s'embrassaient, d'autres encore se courraient après. Cris et odeurs formaient une seule et même cacophonie. 
La petite fille attendait, impatience, au dessus d'une marche couverte de vomissures. 
- Bon Dieu, dit Isacco, mais où sommes-nous? 
Donnola rit: C'est le Castelletto, docteur. Le quartier des putains. 
- Bon Dieu, répéta Isacco " 

"Le capitaine et les gardes se campèrent à l'entrée du pont pour lui barrer le route. 
Dans leur dos, du côté du Ghetto, on entendit la voix de Giudetta. 
- Pose les mains sur la porte, disait-elle. 
Mercurio fixa Lanzafame et les deux gardes en haletant, le regard désespéré. 
Alors, Lanzafame et les deux gardes, sans qu'il y ait besoin d'un ordre ou d'une parole, baissèrent les yeux et s'écartèrent. 
Mercurio avança doucement. Il les dépassa d'un pas lent. Il atteignit la porte et posa les mains, paumes ouvertes, sur le bois de chêne. 
- Je suis là, dit-il 
- Je suis là dit Giudetta de l'autre côté de la porte. Et lentement, à son tour, elle posa les mains ouvertes sur le bois. 
- Je te sens, dit Mercurio de l'autre côté. 
-Je te sens, fit Giudetta en écho. " 

"- Je vais le tuer, dit-il tout bas, d'une voix sombre. 
Il entendit le vieux Zuan approcher. 
- Ne te laisse pas prendre ton navire, lui dit-il 
- C'est pour ça que je vais le tuer 
- Ne le laisse pas te le prendre ... maintenant. 
- Qu'est-ce que tu veux dire, vieil homme? demanda Mercurio, les yeux plissés comme deux fentes. 
- Regarde comme tu es assis. Tu tournes le dos à ton bateau. A ton rêve. A ton espoir, fit Zuan. La haine te l'a déjà pris. 
Mercurion eut la sensation d'être à la croisée des chemins. Il y avait une profonde vérité dans les paroles du vieux marin. C'était le moment de faire des choix. Et ces choix conditionneraient son avenir. 
- Qu'est-ce que je dois faire, alors ? demanda-t-il, conscient de l'importance du moment. 
Zuan le regarda en hochant le tête. 
- Putain de bordel de misère, mon gars ! T'es con? s'exclama-t-il. Tourne-toi. Il suffit que tu changes de position et que tu te retournes. Ton bateau est là. " 



Un roman dont je me souviendrais. Il y en a tant, sur Venise, que l'on oublie si vite !


samedi 3 mars 2018

L'Ecarlate de Venise





Venise, 1752. Par une glaciale nuit de décembre, un homme est retrouvé étranglé dans une ruelle. Il est la première victime d’une série de meurtres auxquels Marco Pisani, haut magistrat de la République de Venise, se trouve mêlé.
Idéaliste et passionné, Pisani est un précurseur des Lumières qui a compris depuis longtemps que ce qui est légal n’est pas toujours juste. Amoureux de sa ville, il la voit avec tristesse sombrer dans la décadence. Ses enquêtes ne font que renforcer ce sentiment en levant définitivement le voile sur la part d’ombre d’une société en proie aux conflits familiaux, aux rumeurs destructrices et au vice.
Aidé de son ami avocat Zen, de Nani le gondolier sans scrupule et de la belle et indépendante Chiara, Pisani mène l’enquête sans relâche, des chantiers de l'Arsenal aux prisons du palais des Doges, en passant par les maisons de jeux et les palais de la noblesse… Jusqu’à découvrir la vérité, aussi amère que surprenante.
Un roman policier captivant, porté par une écriture élégante et précise !


Par manque de place et désireuse de garder une belle réserve de livres auxquels je tiens  pour diverses raisons, j'ai  dû me résoudre à choisir de temps à autre la lecture électronique que me permet mon Ipad.
Ce livre est le premier que j'achète de cette façon et j'ai déjà d'autres envies.
J'ai passé un bon moment en compagnie de Marco Pisani  dans une Venise du XVIIIème  décrite avec passion , des riches palais  aux bouges tortueux.
Les personnages sont bien campés dans leurs qualités ou leurs défauts.L'intrigue est bien menée  jusqu'aux dernières pages  qui font de nous les invités d'un bal fastueux!
En fin de lecture, l'auteur a pris soin de proposer un lexique des appellations vénitiennes , elle remercie également les personnes qui lui ont permis de bien situer cette Venise et notamment Antonia Sautter grande spécialiste du XVIIIème vénitien

Journaliste et écrivain, Maria Luisa Minarelli naît à Bologne où elle obtient un doctorat en Histoire. Elle collabore à des magazines tels que Storia illustrata et Historia en traitant divers sujets liés à la santé, à la beauté et au tourisme. En 1989, elle signe Donne di denari (Olivares), un essai sur les femmes et l'entrepreneuriat à travers les siècles. Puis, dans A tavola con la storia (Sansoni, 1992), elle confronte les traditions gastronomiques de plusieurs pays à différentes époques. En 2008, elle publie un thriller, La donna dal quadrifoglio.


Maria Luisa Minarelli vit à Milan avec son mari, mais elle est depuis toujours amoureuse de Venise, où elle séjourne régulièrement. Passionnée d'art et d'antiquités, férue de voyages, cette lectrice compulsive lit surtout la nuit. Elle aime vivre avec ses chats, entourée de plantes qu’elle cultive elle-même.





J' ai bien aimé dès le début et j'ai suivi avec intérêt l'évolution de cette enquête dans cette ville que je connais bien et dans laquelle je peux situer l'action. Mais les lieux sont très bien décrits, l'Histoire de Venise est agréablement évoquée , des lecteurs moins avertis y trouveront de quoi enrichir leurs connaissances.

samedi 10 février 2018

Sous le pinceau de...

  Michele MARIESCHI



 Francesco GUARDI


   Michele MARIESCHI



Antoine BOUVARD


 Félix ZIEM

dimanche 4 février 2018

Les "Chatitudes..de Sylvia Karle-Marquet



Véritable arche de Noé ! Chats, chameaux, coqs, canards, chiens, blaireaux, ânes, poissons.. posent en costume d’époque, immergés dans de magnifiques paysages ou décors d’inspiration vénitienne très souvent. Mille détails sont très délicatement rendus qui m’absorbent entièrement dans l’univers du tableau. Elle maîtrise la technique du glacis – peinture très fluide et transparente appliquée en fin de travail- qui augmente les teintes et accentue l’intensité des couleurs.
C’est un ravissement d’admirer ces animaux si guindés, graves ou malicieux, à la fourrure si douce et à poils lustrés ou à plumes brillantes, dans leurs richissimes costumes aux étoffes soyeuses, leurs collerettes empesées, en dentelles ou autres riches atours, à explorer ces regards si vivants. L’artiste a écrit au pinceau une maxime malicieuse au bas de chaque tableau, sorte de phylactère (1) composé par Maurice Jean William Karle, son docte époux,  afin de compléter l’interprétation et amorcer la réflexion.""( copié du net)





samedi 27 janvier 2018

mardi 9 janvier 2018

L' Ecarlate de Venise...à paraître




Le 27 février 2018

Dans le miroir du Caravage







ON PEUT AUSSI ASSASSINER POUR L'ART

Rome, 1604. Dans une atmosphère sombre et mystérieuse, dominée par le climat austère de la Contre-Réforme, le Caravage est un artiste de plus en plus apprécié des nobles et des hauts prélats, mais critiqué par de nombreux peintres. Avec son caractère sombre, ses aspirations peu conformistes, il peint chaque tableau dans un contraste violent d'ombres et de lumières, choisissant toujours pour modèles des gens du peuple.
Après une succession de crimes étranges, dont la mort de l'un de ses premiers modèles, le Caravage commence à s'interroger. Il ne sait pas qu'il est en train de vivre les dernières années de sa vie.


L'auteur aborde les dernières années de la vie du Caravage d'une manière inédite et originale : les chapitres débutent tous par une oeuvre du peintre, célèbre notamment pour sa technique du clair-obscur. 

A partir de la toile ou d'un détail de celle-ci, l'auteur nous emmène dans le quotidien de l'artiste dont la vie est plutôt tourmentée dans la Rome du XVIIème siècle, fortement troublée par les sursauts politiques. le peintre s'inspire des proches qui l'entourent pour peindre ses oeuvres. 

Et il ne se contente pas de les prendre en modèle (à cette époque, il s'agit de prostituées), il en capte toutes les émotions qu'ils expriment pour mieux les représenter dans les scènes qu'il peint. Et quelle réussite. Mais cette technique réaliste ne plaît pas à tous ses contemporains même si la réputation du peintre n'est plus à prouver. Il gardera malgré tout des soutiens de ses mécènes. 

Le caractère fougueux et impétueux du peintre lui fera commettre l'irréparable jusqu'à commettre le meurtre d'un de ses proches. Recherché et condamné à mort, il est alors contraint à l'exil et se réfugie à Malte où il perdra la vie. 


Dans le miroir du Caravage est un ouvrage qui permet de redécouvrir les oeuvres du Caravage et invite le lecteur/spectateur à s'arrêter sur les détails, lui rappelant les clés des codes picturaux de l'époque.( BABELIO)


Personnellement, j'ai bien aimé l'alternance entre les pages dédiées aux tableaux dont on apprend la signification profonde et les pages réservées à la vie agitée du peintre.
Au fil de ma lecture, j'ai eu envie de revoir les tableaux, de mieux les regarder pour mieux les comprendre avec l'aide des explications données par l'artiste. 

J'ai trouvé cette comparaison passionnante et c'est certain , dorénavant je regarderai d'un oeil nouveau les tableaux du Caravage