samedi 30 octobre 2010

Couleur du jour...


Toutes fraîches d'aujourd'hui, quelques roses couleur du temps... dans un vase de saison...

Et à Venise, sacrifie-t-on aussi à cette coutume?

vendredi 29 octobre 2010

Un petit rayon de soleil (bis)



Chères amies,


Je suis désolée mais à la suite d'une petite bêtise informatique, j'en suis arrivée à supprimer mon billet...vos gentils commentaires ont suivi sa disparition.
Je vous remercie de votre passage et vous précise, pour répondre à vos questions, que cette photo a été prise par ma copine Edda, depuis le hall de l'hôtel " Al Sole", fondamenta Minotto

jeudi 28 octobre 2010

Idylle vénitienne (1)


 James Tissot



 " Où êtes-vous, à cette minute, vous que j'ignore et que le destin, cependant m'a promise?

 (....) De quel pays m'arrivez-vous?..Et quel parfum aura votre âme ? Et quelle couleur, votre regard;quel dessin, votre joli visage;quel reflet,-vermeil ou nacré,- votre nuque?
bah! je vous reconnaîtrai quand même; je vous reconnaîtrai tout de suite, malgré la foule aux Giardini, ou devant San Marco, ou sur la terrasse du Lido. 

Comment m'y tromperais-je ? C'est bien simple: vous serez celle qui me plaira le plus...Et vive la belle aventure !

(...)Surtout ne vous arrêtez pas en route..Expliquez ,de grâce ,à votre mari qu'il fait trop chaud, en septembre ,à Milan, et que le Musicien de l'Ambrosienne et l'Homme à la Hallebarde vous attendront, sans la moindre impatience, quelques semaines encore...Au lieu que,  moi, je me sens défaillir ; je suis là, fébrile à penser à vous, à me dire "Quel sera son nom: Sonia, Mercédès, ou Kate?...

Aura-t-elle , comme un ruban bleu, sur ses petits seins arqués, cette veine dont je raffole, et, dessous, le coeur ingénu, le coeur câlin, le coeur en sucre dont a faim mon coeur gourmand?"

Et je mords le coin de mon mouchoir, je jette ma cigarette, je grelotte, j'ai chaud, j'ai mal...

Vite, vite, petite proie !


Gabriel SOULAGES

mercredi 27 octobre 2010

Giorgione "le porteur de feu"


GIORGIONE le « porteur de feu »




 Sur la terre, nul destin de poète n’est comparable au sien. De lui tout reste ignoré ;quelques-uns sont allés jusqu’à nier son existence . Son nom n’est inscrit sur aucune oeuvre certaine. Cependant, tout l’art vénitien est enflammé par sa révélation ; c’est de lui que TITIEN a reçu le secret d’infuser un sang lumineux dans les veines de ses créatures. Ce que GIORGIONE représente dans l’art, c’est l’épiphanie du feu. Il mérite qu’on l’appelle le « porteur de feu » à l’égal de Prométhée. » 
Gabriele d’ANNUNZIO
 
«
À Castelfranco, dans le terroir de Trévise, en l'an 1477/78 … »


C’est par VASARI que nous savons quelque chose- très peu de chose en fait - de la vie et de l’oeuvre de Giorgio BARBARELLI , detto il Giorgione.

Fils naturel d'une paysanne et d'un patricien de la famille BARBARELLI. Élevé au milieu d ‘une nature majestueuse (dont manifestement il a su s’ imprégner) , et dans le voisinage de l’ élégante cour de Catarina CORNARO , reine de Chypre détrônée.

Vie familiale modeste et certainement laborieuse jusqu’à ce qu’on le retrouve à Venise dans l’atelier de Giovanni BELLINI où il a pour condisciple TITIEN, dont il deviendra par la suite le second maître.

À Venise il se distingue , non seulement par son génie précoce, mais aussi par sa beauté, sa force, sa distinction et son élégance, qui lui valent bientôt ce surnom de GIORGIONE , le beau Giorgio.

 

D'abord, il peint des fresques, ou plutôt des peintures à l'huile sur le mur, au palais SORANZO, sur le campo San Paolo, au palais Andrea LOREDANO (plus tard palais GRIMANI) , à la Cà FLANGINI (près de Santa Maria Zobenigo ); toutes œuvres exécutées par un procédé malheureusement éphémère.

En 1507, il est mentionné qu’il doit exécuter une grande composition pour le Palais des Doges. On ne sait s’il l’acheva et de toute façon peut être a-t-elle été détruite dans l’incendie de 1577.

C’est par l’entremise de BELLINI, artiste officiel de la ville que les puissants marchands allemands établis à Venise confient à GIORGIONE, déjà célèbre à trente ans, et à son jeune apprenti de vingt ans, la peinture à fresques d’une série d’allégories sur les vastes panneaux de leur fondaco. En 1508, il travaille donc aux fresques du Fondaco dei Tedeschi, avec le jeune TITIEN: parmi les quelques fragments qui nous sont parvenus, on pense pouvoir lui attribuer celui qui représente « Une jeune femme nue » (Venise, Galerie de l'Académie).

L'homme de lettres vénitien Marcantonio MICHIEL qui écrit dans les années 1520, signale que le peintre est très lié aux principaux cercles intellectuels et humanistes de son époque dont celui du poète BEMBO. 
Une série d' oeuvres du maître se retrouve dans les maisons de nobles vénitiens . Ainsi en est-il du tableau « Les trois philosophes » qu’il peint pour son ami Taddeo CONTARINI . 
De toutes les œuvres de GIORGIONE, celle qui est de loin la plus inspiratrice de commentaires c’est « La tempête » dont nous connaissons le nom du commanditaire privé : Gabriele VENDRAMIN. Nous savons que le tableau prend place dans le palais du vivant de son auteur.

GIORGIONE

« Doué d’une nature fiévreuse et passionnée », il lui fallait, si l’on se fie au texte ancien, «les courses folles dans la nuit, les romances sous les balcons, enfin, une vie d’émotions et de désordres » Peintre inspiré, musicien talentueux et bel homme, il possède tout pour plaire aux femmes . Cependant, « après des nuits passées dans l’ivresse », le séducteur comblé ne l’emporte jamais sur l’artiste que l’on trouve toujours ardent au travail et plein de fougue. Il va de soi que, pendant son bref et fulgurant passage sur cette terre, ce GIORGIONE-là a produit en se jouant, et par centaines, portraits et compositions profanes ou sacrées.

Des experts sont parvenus à lui retirer maints tableaux dont il passait pour être l’auteur. De sorte que si l’on tient ces exclusions pour valables, on doit admettre qu’une seule et unique œuvre due incontestablement à la main de GIORGIONE nous est parvenue : à savoir La Vierge trônant entre Saint Libéral et saint François, retable peint en 1504, et qui orne depuis lors une chapelle du Duomo, à Castelfranco.(*)

Que des œuvres de GIORGIONE ne soient pas venues jusqu’à nous, que d ‘autres ne nous soient connues que par des copies ou des pastiches, que d ‘autres enfin, non achevées par lui l’aient été par tel ou tel de ses émules ou élèves est fort probable ; et fort probable aussi le bien fondé de certaines changements d’attributions, il n’en reste pas moins que dans ces œuvres là, le monde plastique créé et animé par GIORGIONE s’impose d’emblée aux yeux et au sentiment. 

Il nous suffit, à nous, de constater qu’aucune des œuvres ainsi retranchées ne serait ce qu’elle est si GIORGIONE n’avait pas existé

Dans la longue histoire des arts, peu de maîtres ont possédé au même degré que GIORGIONE- avec cette souveraine et incorruptible poétique innocence- le pouvoir de transposer en rêveries de l’esprit, les émotions des sens ! Lorsque ses premières œuvres apparaissent aux peintres de son temps, elles rencontrent le succès réservé aux œuvres qui réveillent la conscience d’un besoin… et qui sont assez belles pour le satisfaire!
 

« À Castelfranco, dans le terroir de Trévise, en l'an 1510 … »

Cité déjà par ses contemporains comme un des plus grands artistes de son époque, GIORGIONE nous a laissé en lisière de sa vie. Une vie si mystérieuse et une œuvre si énigmatique qu’elles font de ce jeune homme mort à trente-trois ans un personnage légendaire.
 

« Col tempo »…

GIORGIONE de CASTELFRANCO, le « porteur de feu « est certainement le peintre le plus mystérieux de l’histoire de la peinture. Et un véritable météore !

Passionnant autant que passionné, intensément vivant et vivant autant que la vie le lui permet ,il touche à l’apogée de sa gloire quand une mort par audace, un amour à son dernier souffle, ajoute ce poète du bonheur précieux à la liste de tous ceux dont la beauté se moque à jamais des outrages du temps.

Danielle T.

 


(*) Une de ses œuvres ( Laura – Vienne) porte au dos une inscription avec la date 1506 





(*)Une autre date au dos de « Portrait de Terris » ( San Diego) est fragmentaire et ne peut être déchiffrée avec certitude.




La vecchia, Gallerie dell’ Accademia, (1506)



La tempesta, Venise, Gallerie dell'Accademia, 1507 - 1508
Texte écrit pour les dossiers du Campiello (clic)


 Je vous recommande la lecture de "Les mémoires de Giorgione" de Claude CHEVREUIL .
Plein de rebondissements. Tout au long de ma lecture, j'ai eu besoin de revoir les tableaux de tel ou tel peintre compagnon ou non de Giorgione. C'est un livre passionnée et passionnant et qui plus est, paru dans la collection " Le Livre de Poche".
Un maître achat !


Dans son dernier billet, Danielle  (des Merveilles )     nous parle de ce tableau avec beaucoup de sensibilité. 

mardi 26 octobre 2010

Dans ma bibliothèque


 Je viens d'en terminer la lecture.En fait, cet ouvrage très documenté  sans être trop savant, se lit facilement. .Les chapitres sont balisés de souvenirs.On avance en pays connu, on retrouve ses marques.
.Un livre  à garder à portée de mains.

Patrick Barbier est italianiste de formation et professeur de musique à l'Université catholique de l'Ouest (Angers). Après une Vie quotidienne à l'Opéra au temps de Rossini et de Balzac (Hachette, 1987), il a écrit trois ouvrages sur les castrats : Histoire des castrats (Grasset, 1989), Farinelli le castrat des Lumières (Grasset, 1994) et La Maison des Italiens (Grasset, 1998), dont certains ont connu une douzaine de traductions. Patrick Barbier est membre de l'Académie de Bretagne et des Pays de la Loire.

 Quatrième de couverture

La République de Venise vit au XVIIIe siècle ses dernières heures de gloire. Jamais on ne s'est autant diverti, jamais la fête et la musique n'ont occupé une telle place dans la vie quotidienne. Le carnaval (qui dure entre cinq et six mois), les fêtes officielles, le jeu, mais aussi les concerts, les cérémonies religieuses et l'opéra provoquent l'admiration et l'envie des visiteurs étrangers. Vivaldi, dont le nom est inséparable de Venise, écrit ses concertos pour les jeunes filles des Hospices et se comporte au théâtre en homme d'affaires, aussi doué que rusé. Du carnaval aux réceptions dans les ambassades, de la basilique Saint-Marc aux grands théâtres d'opéra, des barcarolles sur les canaux à la musique des cloîtres, Patrick Barbier, à partir de mémoires et correspondances du temps, mais aussi grâce à de savoureuses anecdotes, ressuscite la vie musicale de cette ville incomparable.

L'heure de nacre




Midi, l'heure de nacre. La lagune est une coquille courbe que le soleil, voilé de vapeurs blanches, irise.
Au loin, les îlots ne sont plus que des ombres grises, des fantômes blancs et qui semblent se dissoudre dans une prairie de sel mauve et de sable rose.


André Suarès. Voyage du condottierre

lundi 25 octobre 2010

Un petit air de riviera...vénitienne

Que manque-t-il pour être pleinement heureux ?
On pourrait croire ,qu'ici , la vie est faite de jours de repos au soleil.
Que nenni !
Malgré les apparences, la ruche industrieuse ( n'était) n'est pas loin!!


dimanche 24 octobre 2010

Un p'tit quatre heures...


Ce dimanche est tellement...oui tellement tout ça :-)
Alors, une petite douceur fraîchement sortie du four et préparée selon la recette de Chiara de "La voglia matta"

Alors : café corsé, thé brûlant ou chocolat chaud " Vizio virtù" ???

Le bouquet du dimanche (3)



Quelques fleurs pour illuminer ce presque dernier dimanche d 'octobre..
je les ai choisies pour vous, chez FANTIN... bien sûr !
Excellente journée...sous un timide soleil.