samedi 30 mars 2013

Dolci di Pasqua

En Italie, la colombe est à Pâques ce que le panettone est à Noël : incontournable !
La colombe est un gâteau italien brioché qui se déguste à Pâques. Mais c'est aussi un symbole de paix et de non-violence. On la retrouve dans la Bible où Noé sauve toutes les espèces animales de la noyade grâce à son arche. Signe de la terre ferme, l'oiseau vient alors annoncer la fin des précipitations et le commencement d’un nouveau jour de paix. Toujours dans la Bible, lors du baptême de Jésus, l'esprit de Dieu dont il est le fils est symbolisé par l'image d'une colombe. Bref, la fête de Pâques et l'oiseau blanc, qui incarne les bonnes nouvelles et la joie, semblaient prédestinés à se rencontrer…

Croyances autour de la colombe sucrée.

Selon une légende, ce gâteau brioché remonterait à l’époque du roi lombard Alboïn (VIème siècle) qui, pendant le siège de Pavie, reçoit d’un vieux pâtissier un pain sucré en forme de colombe en signe de paix, le jour de Pâques. Séduit, il décide d’honorer l’oiseau et d’épargner des jeunes filles prises en otages qui prétendent toutes s’appeler Colombe et de ne plus détruire la ville...


Toujours aux alentours de Milan, une autre croyance veut qu’il serait d’usage de consommer une colombe sucrée à Pâques, en honneur de San Colombano. Arrivé en Italie au début du VIIème siècle, l’abbé irlandais est convié par les souverains lombards à un somptueux dîner avec ses moines où il refuse les mets à base de gibier, trop riches pour une période de recueillement comme Pâques

Cela irrite la reine Teodolinda mais l’abbé, diplomate, affirme qu’il dégustera les viandes après les avoir bénites : il s’y attela et les mets se transforment en candides colombes de pain blanc. Conquise, la reine lui offre le territoire de Bobbio où naquit l’Abbaye à son nom et la blanche colombe devient son symbole iconographique et sera toujours représentée sur son épaule.


Enfin, on raconte que fin XIIème siècle, un chef de la Ligue des Communes Lombardes, à l’occasion de la victoire du "Carroccio" contre Frédéric Barberousse lors de la bataille de Legnano, fait préparer cette douceur en honneur des trois colombes qui s'étaient posées sur les enseignes Lombardes durant ce conflit.
Mais il paraît que les vraies origines de ce dessert sont moins anciennes. 

Dans les années trente, Dino Villani, directeur de la publicité de la société milanaise Motta, commercialise ce gâteau de Pâques réalisé avec les mêmes machines et la même pâte que ses célèbres panettoni. Dès lors, la colombe, mélange traditionnel de farine, beurre, œufs, sucre et oranges confites recouvert d’un glaçage aux amandes, s’en va conquérir les tables italiennes et plus lointaines.

Pour la source de mes informations et pour la recette voir ICI ou ICI


 J'avoue, cette colombe je l'ai achetée mais...peut être vais-je me risquer un jour à la préparer...j'ai un nouveau robot.
Je vous souhaite d 'ores et déjà de belles fêtes pasquales,  moi je pars en mission -mamida!
Je reviens avec les cloches !!


vendredi 29 mars 2013

Vendredi Saint


 Tintoretto(?)

 Vendredi Saint.

J'ai vu l'humain sous sa forme la plus profonde.
Je connais jusqu'au fond la texture du monde.

Oui, je sais que son sens ultime, c'est l'amour
Et que je suis ici pour aimer plus, toujours.

Et moi, j'ouvre les bras comme Il les a ouverts,
Je voudrais, comme Lui, embrasser l'univers.
Christian Morgenstern - Quarante poèmes mystiques



Titien.


 Tiepolo


 Véronèse

 Tintoretto.

jeudi 28 mars 2013

La dernière Cène .Jeudi Saint



 San Rocco.1575-1580

Tout au long de sa vie, le peintre vénitien Jacopo Tintoret (1519-1594) a donné ses images de noblesse à la question du corps et du vin, plus explicitement dans les nombreuses Cènes qui jalonnent son parcours d'artiste. Entre la première Cène du Tintoret (San Marcuola, Venise, 1547) réalisée à 28 ans et la dernière, peinte juste avant sa mort (San Giorgio Maggiore, Chapelle des Morts, Venise, 1594), le peintre n'a cessé de s'interroger sur cet épisode de la vie du Christ, sur ce moment symbolique où le Christ opère l'action de grâces (Eucharistie), le don de son corps et de son sang sous forme de pain et de vin. Tintoret réalise au total une dizaine de Cènes où il varie les angles de vue, les postures, où il joue avec la thématique du dernier repas : représentations du toucher, du goût, de la vue, de l'ouïe (les paroles du Christ). Tintoret invite les spectateurs à la Cène : une invitation polysensorielle. Quelques indices visuels et contextuels nous permettent d'élaborer une hypothèse qui lierait ces images peintes : l'ivresse, la conjonction du corps et du vin ; l'ivresse que l'on peut saisir de différentes façons : l'ivresse des gestes, des corps, l'ivresse du Verbe mystique, l'ivresse de l'art, de la pensée. « L'effet des œuvres d'art est de susciter l'état dans lequel on crée de l'art : l'ivresse. » Nietzsche. Entendez aussi Heidegger : « là où la forme règne comme suprême simplicité de la loi la plus féconde, là, c'est l'ivresse ».


San Marcuola.1547


San Trovaso.1565


San Stefano.1580

San Polo.1570.



San Giorgio

dimanche 24 mars 2013

Colombo-philes( phages?)...


Alessandro Zezzos

Une des cérémonies du dimanche des Rameaux à Venise était celle où s'envolaient de la loge de la basilique Saint-Marc des oiseaux, surtout des colombes, qui ensuite devenaient la proie du peuple.


Antonio Paoletti
Antonio Paoletti



Ce dimanche-là, tandis que le chœur des prêtres chantait sur la place, " beaucoup d'enfants, montés à cet effet sur le sommet de l'église, jetaient divers oiseaux, gros et petits avec des morceaux de papier coloré , attachés aux pattes de sorte qu'ils ne puissent s'envoler trop loin et qu'arrivant sur la place, ils soient pris par ceux qui pouvaient les prendre, puis manger pour Pâques. Pour qu'ils soient bons à manger, il fallait de jeunes colombes…

Myles Bircket Foster




  La cérémonie se déroulait dans une grande allégresse, semblable à celle des enfants hébreux, quand avec des rameaux à la main, ils rencontrèrent le Christ entrant à Jérusalem."
Quelques unes des colombes réussissaient à s'enfuir et s'abritaient sur les toits de la basilique, du palais ducal ou des procuraties. Elles y faisaient leurs nids et avec le temps, se multiplièrent, comme on peut le constater aujourd'hui. 
Le gouvernement voulut leur faire construire quelques abris sur le toit de la basilique et leur distribuer chaque jour des graines, sur la place ou la piazzetta. La République étant tombée, des personnes privées prirent la succession, parmi lesquelles la comtesse Catterina Querini Polcastro, qui, de l'appartement où elles habitait dans lesProcuratie Vecchie, avait l'habitude d'administrer à midi une ration de grains aux colombes. Une autre ration ensuite était jetée à deux heures. du haut de l'Office des Assurances Générales, par le soin de quelques employés.

Antonio Paoletti


Ainsi les  colombes avaient deux repas par jour.
Les volatiles  se familiarisaient avec les passants et surtout les étrangers, qui leur donnaient à manger du grain, acheté pour ça.




Circa 1900



Mais d'autre part il fallut bien considérer les dommages qu'ils apportaient aux bâtiments. C'est la raison pour laquelle je vous parle d'eux, au passé, bien qu'ils soient toujours présents dans la ville, ici et là, et sur la Piazza aussi.  Justine eut "la chance" de découvrir Venise, l'année qui a précédé l'interdiction formelle de nourrir les pigeons.Cela l'occupa toute une après-midi, ce qui nous permit de savourer nos cafés, en toute quiétude.Marie n'a pas connu ce petit plaisir sur la Piazza !

Antonio Paoletti



Nous, nous le passerons sous la neige ..:-(