Aquarelle de Jean-Antoine SCARPA, maestro du Campiello
Pour les visites clandestines, pour les rendez-vous subreptices, pour les furtives amours, l'immense hôtel, ses couloirs sans fin, ses portes qui grincent,ses mosaïques qui résonnent,ses chambres aux cloisons de papier, ne seraient qu'embûches et périls.
Mais il est, à la Miséricordia, près de Santa-Maria dell'Orto, un palazzino dont j'ai, depuis hier, la clef dans ma poche...Un jardin l'entoure;des héliotropes le parfument; une clématite, tant il est menu, l'étreint tout entier;et l'on voit, de ses fenêtres, l'église de l'île des Tombes, entre deux façades de marbre, au bout lointain d'un petit rio d'azur, -toute blanche,- comme une fleur de magnolia dans un cornet de cristal bleu .
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