vendredi 11 février 2011

Idylle vénitienne(13) Anch' io son' Pittore

Joaquin SOROLLA y BASTIDA
Ni hier, ni à présent, ni demain?...Alors, vous serez toujours la Très Sage?...Alors, je ne saurai jamais, de votre corps charmant, que ce que la brise du Lido m'en apprend, par hasard, quand elle plaque, sur vos jambes fines, votre jupe légère?
Il a bien fallu, cependant, qu'Apelle vît Phryné, sur le rivage d' Eleusis, vêtue de son seul sourire;et Tiziano, Eleonora della Rovere, sans chemise, au sortir du bain; pour que les siècles aient pu s'agenouiller devant l'Anadyomène et devant la Venere d'Urbino !
Moi aussi, sur cette page, avec des mots veloutés et subtils, je peindrais, si vous le permettiez, les merveilles que votre robe cache, et, peut être, un jour, quand nous serons morts, quelque épicier, feuilletant mon livre avant d'en faire des cornets, sentirait ses mains tressaillir, en lisant combien vous étiez belle, plus belle que ces Vénus illustres,et combien vous l'aviez joli,-et rond, et lisse, et blanc, sans doute,-ô Vénus du Palazzino!


Gabriel SOULAGES


3 commentaires:

  1. Vous me rappelez de merveilleux souvenirs,les oeuvres de peintre présentées au Petit Palais.
    Merci et bonne journée

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  2. Quand j'ai aperçu le tableau chez toi, je me suis précipitée pour le voir en grand ! J'adore les peintures de Sorolla!
    Aloïs, cela ne te fais pas penser "aux prodigieuses créatures"???
    Et ce texte qui n'en finit pas de dévoiler les trésors de cette gente dame... Délicieux!
    Bon week-end Danielle

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  3. Oh oui Enitram je les imagine cherchant des fossiles avec peut-être un peu moins de soleil!!!
    Tu avais vu l'expo qui lui était consacrée ainsi qu'à Sargent au Petit Palais?
    Sublime!

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