jeudi 19 janvier 2012

Le donne Querini....Elisabetta..(1)

Elisabetta QUERINI
 NICOLO' CASSANA (Venezia, 1659 - Londra ?, 1713)



 NICOLO' CASSANA (Venezia, 1659 - Londra ?, 1713)


Silvestro Valiero est le fils de Bertuccio Valiero, doge de 1656 à 1658. Il a 19 ans lorsqu'il épouse (le 8 août 1649), en l’église Santa Maria Formosa de Venise, Elisabetta Querini et devient procurateur en achetant la fonction.

 Canaletto
Selon les chroniqueurs, il avait  une belle prestance et une bonne éloquence. Pendant sa carrière politique, il se consacra surtout à la voie diplomatique où il put mettre en avant ses qualités. Aimant la belle vie, il était aussi  généreux avec les pauvres et  il s'attira leur sympathie.


Son élection en tant que doge fut généralement approuvée et il obtint pour sa femme les honneurs du couronnement, un honneur jusqu'alors seulement accordé à deux dogaresses. La première fois à la femme de Pasquale Malipiero en 1457 et la seconde fois à celle de Priuli en 1556.( La cérémonie d'investiture de la dogaresse avait été supprimée par le Grand Conseil en 1645)

 Elisabetta QUERINI  se présenta le 4 mars 1694, ainsi qu'en témoigne son portrait ci-dessus,« vêtue d’une robe en drap d’or ornée de zibeline, coiffée d’un voile blanc et du bonnet ducal rehaussé de bijoux, la poitrine parée d’une croix en diamants», avant de prendre place sur le trône et d’y recevoir conseillers, ministres, magistrats, chefs des Dix.  

Elle sera la dernière dogaresse  en l'honneur de laquelle fut organisée une fastueuse cérémonie d'investiture .

 A l’occasion de ce «  couronnement » un concert privé fut donné au Palais ducal  au cours duquel fut créée une courte cantate «  Le songe de Vénus", en l’honneur de la dogaresse. Installée sur un trône en or , elle était entourée de 400 nobles dames, très élégamment vêtues et  couvertes de perles et de diamants  (ce 'faste" étant  autorisé pour la circonstance) . Un banquet et  un bal terminèrent cette journée d'exception.


Si le compositeur de cette cantate est tombé dans l’oubli le  livret, lui, est signé Girolamo GIGLI(clic)


Francesco GUARDI


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Copyright :MuseumPlanet



Le monument Valier (1708) dans la nef à droite de San Giovanni et Paolo,  est l'œuvre de Andrea Tirali (vers 1660-1737), déjà néo-classique dans San Vital ou dans les Tolentini. Cependant il nous présente ici un baldaquin très pompeux, avec d'immenses rideaux qui séparent trois scènes ou « maisons » de théâtre : celle du centre, réservée au Doge Bertucci Valier, mort en 1658 (et dont la statue est de Pietro Baratta) ; celle de droite, pour le Doge Silvestro Valier, mort en 1700 (sculpture par Antonio Tarsia) ; celle de gauche, pour la Dogaresse Elisabetta Querini- Valier, morte en 1708 (par Giovanni Bonnaza ). Le monument Valier est, probablement, le dernier exemple de « façade funéraire », dans ce goût théâtral qui coïncide, naturellement, avec une apogée du décor de théâtre.






*Sources : Wikipedia  & Google books
**" La vie privée à Venise depuis l'origine jusqu'à la chute de la République "de Pompeo MOLMENTI
** Histoire de Venise .Henri GAMBIER




2 commentaires:

  1. Ah! Je suis bien contente de pouvoir enfin vous lire, Danielle, à travers votre intéressante publication. Voilà plusieurs jours que je cherchais en vain votre page. Celle concernant "Le fils du Titien" ne s'affiche toujours pas, mais j'espère qu'en vous lisant avec un peu de retard, je parviendrai à découvrir vos articles. En tout cas, merci et bon weekend!
    Anne

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    1. Et, moi, Anne, je suis heureuse de vous retrouver.je ne sais pas ce qui se passe avec nos blogs...ainsi que je vous l'ai écrit, il suffit parfois de changer de moteur de recherche.Bon week-end..peut être avec un peu de soleil pour vous.
      Danielle

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