jeudi 30 août 2012

Luisa BERGALLI.






Poète, dramaturge, traductrice ,critique littéraire.

 Luisa BERGALLI vient au monde à Venise, le 16 avril 1703. Son père, Giovan Giacomo BERGALLI est originaire du Piemont. Sa mère, Diana INGALLI est vénitienne.Bien que d'origine modeste, ce sont des nobles, Luigi Mocenigo e Pisana Comaro (qui lui impose le nom de Aloisa Pisana, qui la tiennent sur les fonts baptismaux.  Son père veille à lui donner une bonne éducation .Il lui transmet son amour de la littérature et de la langue française qu’il lui apprend à maîtriser. 

Rosalba CARRIERA( autoportrait)

Familière de la sœur de Rosalba CARRIERA, elle fréquente assidûment l’atelier de l’artiste. Apostolo e Caterino Zeno, Antonio Sforza, Luigi Quirini, il Seghezzi sont des amis de jeunesse qui lui resteront fidèles  sa vie durant.

Apostolo ZENO

Apostolo ZENO 
met à sa disposition sa riche bibliothèque et conscient de son potentiel , il l’incite à écrire. Son baptême littéraire advient en 1725 quand sur la scène du théâtre San Moïse  est représenté son premier mélodrame musical : Agide re di Sparta. Ce premier succès sera suivi de Elenia en 1730. 


En 1728, elle fait publier sa première tragédie Teba, ouvrage influencé par la tragédie française du siècle classique. En 1730,paraît également un l’ouvrage par lequel elle s’illustre particulièrement : Le avventura del poeta, un ouvrage à dimension autobiographique.

 Elle publie aussi, et ce déjà en 1726, un dictionnaire des poétesses italiennes : Componimenti poetici delle piu illustre rimatrici di ogni secolo

En plus de son emploi de dramaturge, elle se lance dans  la traduction du théâtre de TERENCE.
Gasparo GOZZI
Quand Luisa BERGALLI épouse Gasparo GOZZI, dix ans plus jeune qu'elle, elle a déjà acquis une certaine notoriété dans le paysage littéraire vénitien. Ce mariage très mal accueilli par la famille GOZZI, lui donne cinq fils et beaucoup de soucis.Ce n'est pas un mariage heureux. Le frère de Gasparo, Carlo GOZZI l'accuse même dans ses "Mémoires inutiles "d'avoir été en partie responsable de la  ruine financière de la famille.Ce qui a contribué à entériner la mauvaise réputation de Luisa et a longtemps influencé sa réception par la postérité.

Pendant son mariage, elle intensifie son activité  en traduisant RACINE et MOLIERE, sous le pseudonyme de Irminda PARTENIDE, son nom d'Arcadienne.Peu après, dans les années 1746 à 1748, le couple GOZZI déjà désuni dans la vie privée, entreprend la mise en scène de  pièces de Gasparo au théâtre San Angelo.Ils ont pour intention de rénover le théâtre italien, entreprise dans laquelle ils concurrencent GOLDONI .Malgré l'échec de cette entreprise, elle continue ses traductions du théâtre français.
 Sa carrière étant sans doute déjà  sur son déclin, elle ne se désintéresse pas de ce qui s'écrit en France et surfe ainsi sur la vague qui vient de submerger la Sérénissime de la deuxième moitié du XVIIIème.

Séparée de son mari, Luisa BERGALLI meurt le 18 juillet  1779 




Il y a certes beaucoup à dire encore sur la vie et l'oeuvre de Luisa BERGALLI. Mais cet articulet forcément et  volontairement incomplet n'a  qu'une modeste prétention: vous inviter à consulter le net  afin d'en apprendre davantage sur cette Vénitienne d'exception.


 A poster.....Gasparo GOZZI..bien sûr.

10 commentaires:

  1. Merci de nous inviter à mieux connaître cette belle Vénitienne, douée de talents littéraires tels qu'elle y a consacré sa vie. Bonne fin de semaine, Danielle!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon week-end, Anne et merci de votre visite.Belle rentrée aussi car je pense que vous allez reprendre, vous aussi, votre cartable...

      Supprimer
  2. C'est un véritable cadeau !! Merci Danielle.
    Je vais m'empresser de découvrir qui était
    cette Vénitienne hors du commun. Je l'adore
    sur la gravure, où apparait toute sa sensibilité.
    Et merci également pour la musique. Bonne nuit.
    ELZA

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon retour, Elza...c'est la rentrée pour toutes et tous...je suis heureuse de te retrouver...BISES
      Danielle

      Supprimer
  3. effectivement, cela donne envie d'en savoir encore plus , merci!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci de ton passage Eimelle..bon week-end à toi..et belles découvertes...
      Danielle

      Supprimer
  4. Je ne connaissais que très peu Luisa Bergalli. Mais tu me donnes envie d'aller plus loin. Hier j'étais au vernissage de Claude ou j'ai aussi fais la connaissance de Dany et Ange. Bisous Danielle et bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chançarde!....je suis certaine que tu as passé une très belle soirée...un jour, je le sens, je prendrai un vol pour le soleil!
      Bises et beau week-end à toi.

      Supprimer
  5. Un vrai plaisir de lire ton billet, de découvrir cette belle dame, d'apprendre que certains hommes ont poussé, aidé des femmes à être cultivées!
    Le premier portrait et la gravure sont superbes. Merci pour tout.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A la longue de les rencontrer sur le net, je me rends compte que les femmes de cette époque étaient très libérées..soutenues aussi par des hommes à l'esprit ouvert et quand cela n'était pas, elles étaient combatives...des femmes "modernes"
      Bon week-end et belle rentrée....en ton île!

      Supprimer