mardi 25 janvier 2011

Idylle vénitienne . Les révélatrices.(10)


 Joaquin Sorolla Bastida


Vous avez beau vous blottir sous mon ombrelle, Giovanni vous entend, c'est certain.Les gondoliers ont l'oreille si fine! Et il comprend le français,celui-là...Puisque je vous répète qu'il le comprend...Alors, taisez-vous!...Voulez-vous bien vous taire!

Cependant je ne me taisais pas.je m'étais simplement, un peu rapproché d'elle encore.A chaque mot que je disais, ses cheveux mousseux palpitaient sur ses tempes, éparpillés par mon haleine.

-Si!n'est-ce pas? Si! vous viendrez! chuchotais-je.Il tarde tant à mes miroirs de se régaler de votre visage! Mon rosier nain, dans son vase de Gubbio, se meurt de ne pas sentir vos narines le caresser;mon lit...

Elle était , soudain, devenue toute pâle.

-...Mon lit, repris-je, s'ennuie dans son coin!
- Pourquoi me parlez-vous de la sorte? Vous savez que cela me déplaît...Vous êtes un vilain! fit-elle.

Et son pied s'est arraché des miens.Elle m'a repoussé du coude...Elle ne souriait plus.

Mais deux petites pointes jumelles bosselaient ,maintenant , la courbe lisse de sa blouse collante.

Gabriel SOULAGES



6 commentaires:

  1. Oh le coquin ! va-t-elle céder ?
    Bise

    RépondreSupprimer
  2. "Les deux petites pointes jumelles" lui appartenaient déjà??? Oh le coquin !!!!

    RépondreSupprimer
  3. Je vous laisse à vos questionnements...:-))))))))))) ....

    RépondreSupprimer
  4. Merci Danielle de ce bel extrait de ce livre que tu nous a fait découvrir.

    Bonne semaine et merci de tes visites sur mes blogs

    RépondreSupprimer
  5. J'aime beaucoup le tableau de Joaquin Sorolla Bastida.
    Bonne journée!
    Anne

    RépondreSupprimer