Paris BORDONE.La présentation de l'anneau. |
Le commerce des textiles et des tapis est florissant entre la république de Venise et le monde oriental, que ce soit avec l'Egypte ou la Turquie.Tous les tapis d'orient transitent par Venise, à sens unique, de l'orient vers l'occident, avant d'inonder le marché européen.
Les tapis orientaux arrivent à Venise au début du XIVe siècle et apparaissent aussitôt dans les tableaux, notamment des scènes religieuses.produits de luxe les plus coûteux, les plus rares et donc les plus demandés, ils symbolisent la richesse de leur propriétaire.Ils ornent les sols mais aussi les meubles et les palais, suspendus aux balcons lors de grandes fêtes.
Vittore CARPACCIO.Le départ des fiancés( détail) la légende de Sainte Ursule. |
Les artistes les dépeignent avec un réalisme tels que certains tapis prendront le nom de ces peintres.C'est le cas de Lorenzo LOTTO qui a représenté six tapis d'orient, appelés par la suite tapis" LOTTO".Fabriqués en Anatolie, dans la région d'Ouchack, ils portent des motifs très reconnaissables d'octogones et d'arabesques complexes et, sur les bords, une frise évoquant une inscription arabe
Lorenzo LOTTO. Giovanni della Volta avec son épouse et ses enfants.1547 |
Lorenzo LOTTO.Couple : mari et femme |
Ainsi Hans HOLBEIN a , lui aussi,donné son nom , à une variété de tapis venus d'Anatolie.
Les tapis HOLBEIN , , sont représentés pour la première fois par Piero della FRANCESCA. Ils comportent un décor de petits motifs géométriques, et du pseudo-kufique sur les bordures. Une autre série qui porte le même nom se caractérise par de grands motifs de roues. Les tapis HOLBEIN pourraient avoir été produits à Ushak.Hans HOLBEIN, le jeune.Les ambassadeurs .1533. |
Regardez bien cette dernière toile..elle est particulière. :-)
La production des tapis de prière Bellini, dits aussi « à trous de serrure », commence dans la seconde moitié du xve siècle ; ils sont représentés entre 1490 et 1560. Servant à la prière, ils contiennent un grand médaillon central.
Ces tapis d'Orient sont d'un extrême raffinement et je comprends que les peintres aient aimé les représenter dans leurs tableaux. A la Ca' Rezzonico, tout en haut, il y a un tableau très intéressant de Tiepolo père, je crois (mais c'est à vérifier, car j'ai oublié), qui représente un noble vénitien du XVIIIème siècle, peut-être un doge, assis sur un trône en équilibre instable sur un amoncellement de tapis. Il étend la main vers une lumière diffuse venant de sa gauche, un peu comme si son inspiration spirituelle était à la fois douce et un peu faible. Son visage est fardé. J'avais vu ce tableau il y a longtemps, mais je l'avais trouvé très audacieux et il m'avait plu.
RépondreSupprimerAnne
très belles peintures !!! et pour ta question...si on pouvait mettre le tableau à plat...ça se verrait mieux !!!!8-))
RépondreSupprimerahhh vanité..8-))
A l'écran ce n'est pas très visible mais en imprimant le dernier tableau et en le regardant "de travers" sa particularité saute aux yeux...
RépondreSupprimerOui, comme le disent Annette et Aldo, l'anamorphose du crâne se cache aux pieds des ambassadeurs. Bonne soirée!
RépondreSupprimerAnne