dimanche 29 mai 2011

A bientôt...!!


 Je vous laisse pour quelques jours, 
une ou deux semaines...
j'emporte dans ma valise  une série de  livres de  
Magdalen NABB dont les enquêtes se déroulent à Florence
et bien sûr : 
L'altana ou la vie vénitienne de Henri de Régnier,
Venise, Marco Polo, Casanova de Catherine TOESCA
un cahier, un crayon, une gomme...:-))...
Les chambres particulières sont à présent dotées d'une connexion internet mais je ne dispose  "pas encore" de portable.
J'aurai donc beaucoup de lecture quand je regagnerai mes pénates.

En attendant, je penserai à vous et j'imaginerai vos promenades, 
vos découvertes, 
vos rencontres...
Prenez du bon temps! 
A presto!

PS.Les choses étant ce qu'elles sont, c'est aussi possible que je sois renvoyée at home pour cause  d 'infection dentaire. L'avenir nous dira..quel feuilleton!


James HOLLAND

Idylle vénitienne.Intermezzo.L' épitaphe

Lilla Cabot-Perry


L'épitaphe


Dénouez le bouquet de violettes qui parfume votre corsage.Effeuillez-le.Jonchez-en ce tombeau.
Jetez des fleurs à cette fleur!

HIC PULCHRUM JACET LILIUM
1740-1758


Elle avait, sans doute, le visage fin, la taille souple, la gorge ronde;et, cependant, aucun tendre acrostiche n'a jamais célébré ses fossettes;aucune bouche n'a touché sa bouche...
C'était un petit lis blanc.
***
Quelque fois, le soir, tandis qu'elle récitait sa prière, le chant lointain des sérénades se glissait dans sa chambre par la fenêtre entr'ouverte, et chuchotait, enjôleur, le longe de sa nuque penchée.Alors, elle se taisait, tendait l'oreille, frissonnait un peu;puis allait vite fermer la croisée.


***
Elle a dû partir sans faire de bruit, sans qu'on l'entende, doucement, discrètement,-comme un parfum s'évapore...Au lieu de gémir et de se débattre, elle souriait pendant l'agonie...de quoi donc aurait-elle eu peur? Ne s'était-elle pas, la veille, confessée de toutes ses fautes:
d'avoir, une fois, respiré trop longtemps une rose...



de s'être trouvée jolie en se regardant dans la glace...

Auguste Toulmouche.

d'avoir laissé la brise-un jour d'été, sur le balcon,-soulever le bas de sa jupe, frôler ses genoux et, telle une main fraîche et furtive, caresser sa chair secrète?

Gabriel SOULAGES