samedi 13 août 2011

"Fata viam inveniunt...

Revoir :

 Fata viam inveniunt...
les destins trouvent leur chemin

Le 2 février 1725, Giacomo CASANOVA  vient au monde dans cette petite maison de la calle delle Muneghe.

Photo : Catherine E.

Le cordonnier FARUSSI est mort peu après le mariage éclair de sa fille.Sa veuve , Marzia,  a trouvé à se loger " amore dei"" c'est-à-dire aux frais des procurateurs dans la première des six maisons de veuves construites côte à côte.Elle loge le jeune couple dont le seul revenu est le modeste cachet d'un acteur de second plan.



Photo: Catherine E.

Le moderne numéro 2993 laisse encore deviner, gravé sur le linteau,le N°I qui l'identifiait à l'époque


Le quartier de San Samuele a mauvaise réputation. 
Une plaque ( Couvent CILIOTA)
rappelle  "malicieusement  et comme  ne manqua pas de l'interpréter  le jeune homme Casanova"  que les prostituées  ont précédé les religieuses  dans le bâtiment situé dans la dite calle.



HIC DOMUS DEI EST ( voilà pour les religieuses)
ET PORTA CAELI ( et voilà pour les meretrici ???) ;-)
C'est ici la demeure de Dieu et la porte du ciel ;
Le couvent
 a des origines très anciennes: Un oratoire en bois dédié à Sainte Susanne et géré par  la Fraternité de S.Rocco. En 1484, à cause de la peste qui se propageait, il fut cédé, avec des maisons  closes qui étaient tout près, à Soeur Chiara du monastère de Sainte Marguerite de Torcello. 
Une église  et un couvent furent construits.
L'église était dédiée à sainte Margherite et à saint Roch .



Le petit Giacomo est baptisé  par le curé TOSELLO, dans l'église de San Samuele et en présence des puissants GRIMANI , amateurs de théâtre et amis de la famille.Giacomo se pensera toujours le bâtard de Michele GRIMANI, avec certaines raisons semble-t-il.

Les parents CASANOVA laissent bien vite l'enfant à la garde de Marzia qui fut pour le petit Giacomo une grand-mère affectueuse dont il gardera sa vie durant le souvenir ému.

Ils reviennent un an plus tard avec  Francesco *, fruit probable des amours de Zanetta et de Georges de HANOVRE  prince de Galles, futur Georges II d' Angleterre.

Francesco CASANOVA, peintre, élève de GUARDI
 Les  CASANOVA  repartent ici et là, reviennent à Venise de loin en loin avec un enfant de plus, parfaitement indifférents à l'existence leur premier-né.
 Gaetano CASANOVA succombe à un abcès au cerveau. Voici Zanetta, veuve à 25 ans entourée d'une nuée de consolateurs , de six orphelins de huit  ans à..même pas né et d 'origines diverses.

Gaetano laisse le souvenir d'un homme cultivé et discret, apprécié de l'intelligentia vénitienne dont la vraie passion fut la recherche des emplois de la magique" pierre à voir", le cristal optique inventé cent ans plus tôt à Murano.

Nous sommes en 1733.
Zanetta repart .Elle laisse ses trois aînés à sa mère et va courir le monde à la recherche de la célébrité qu'elle trouvera....assez vite à la cour de Dresde.

Giacomo CASANOVA a huit ans!

A suivre...

Source : La Venise de CASANOVA 
de Dominique CORNEZ-JOLY.





L'histoire de Casanova est un thème d'une grande richesse .Je préfère pour ma part,n'en donner que de grandes lignes, et vous laisser le choix ou l'envie d'aller plus loin dans son exploitation  selon vos intérêts... Google est une source de références et beaucoup d'écrivains bien plus informés que moi ont écrit  des pages passionnantes sur le sujet.
Alors, si cela vous convient...à vos souris..  en attendant de retrouver le jeune Giacomo dans les lieux qui l'ont vu grandir et devenir...CASANOVA

Bon week-end à vous...

jeudi 11 août 2011

Melograni...


Compositions libres



Les grenades , ça explose...parfois !

Giovanna Garzoni

lundi 8 août 2011

Ex-voto ou bibelots...

"""Le regard se plaît tant dans l'instant qu'il n'a pas la force de la durée.Une façade gothique l'ennuie:il l'effleure; mais une petite sculpture, qui y est fichée, l'arrête: il s'y fixe.
Un visage d'enfant , aux joues gonflées, que l'on a enfoncé dans le mur noir d'une venelle, derrière la Salute.

 Un dieu barbu aux traits déformés et grotesques sur le côté de Santa Maria Formosa, est-ce le dieu des eaux, dangereux et vagabond?
  Deux paons se donnent la becquée au-dessus d'une porte.

Des créneaux  de la Fondaco dei Tedeschi.
Des pyramides sur les toits du grand Canal.
Des saints et des dragons,
des vierges et des enfants,des vieux et des anges:
ce sont des créatures tutélaires qui s'égrènent sur les murs.
Ex-voto ou bibelots? En tout cas, des signes d'art et de richesse.
Pour un plaisir privé ou pour l'orgueil d'un notable, la création s'est multipliée et miniaturisée.
Ce sont de petits désirs pour remplacer les grands desseins, de petites satisfactions pour suppléer de vastes destins."""

 Lucien BELY
 Mémoire de l'irréel.Venise.

dimanche 7 août 2011

A l'amitié et à l'estime...


Un MERCI majuscule à Kenza   
qui illumine cette grisaille dominicale en me décernant  généreusement ce nouvel Award.

A cette heure de la journée , puis-je vous proposer un petit café
au  Quadri ? 
PS. Je suis certaine qu'ils servent aussi du thé..:-)


je partage cet Award avec celles et ceux qui passent chez moi  et comme il faut choisir, 
je le dépose
 chez  
Martine  et son amour pour Venise
pour son blog qui me fait saliver et pour ses conseils culinaires éclairés

et puis.....à tous ces blogs repris sur mes pages vénitiennes ou familiales..qui me racontent , au quotidien, 
de si belles histoires à partager.