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Robert Fréderick Blum |
Leur origine remonte au XVº siècle. Il s'agit de perles minuscules
provenant d'abord de la production de cannes très fines monochromatiques
qui seront ensuite coupées. On obtient ainsi autant de fins cylindres
qui sont arrondis à la chaleur du four, dans des récipients en métal en
mouvement rotatoire. Certaines de ces perles de "conteria" ont même une
dimension inférieure au millimètre. Elles étaient utilisées dans la
broderie, dans les compositions de fleurs avec l'usage d'un fil de fer,
dans les colliers et les petits sacs du soir.
Les perles de ce long collier qui se noue lâchement autour du cou sont vraiment minuscules. Un fil s'est détaché du fermoir et les perles de verre se sont répandues sur ma table :
2 millimètres de diamètre pas davantage !
Imaginez la patience et la souplesse nécessaire pour aligner ces perles sur une très longue et très fine aiguille( parfois même sur plusieurs aiguilles à la fois-un peigne-pour enfiler davantage) afin de les faire glisser par la suite sur un fil souple et en ce cas-ci très fin lui aussi :-(
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Robert Frederick Blum | | | | |
Mattes ou brillantes, avec un
coeur doré ou argenté, elles se déclinent en une multitude de coloris et
de variantes.
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San Pietro di Castello |
Les
perles Conterie sont utilisées pour la confection des traditionnels
colliers vénitiens multi-rangs et se marient avec bonheur aux autres
perles vénitiennes lors de la création de bijoux.
Ces
petites perles sont également utilisées pour la broderie, la
décoration, la mosaïque et l'ornement des vêtements et accessoires de
cérémonie.
Les perles Conterie sont aussi très recherchées pour la création d’accessoires de luxe et pour les collections de Haute-Couture.
Vous reconnaissez certainement le beau relief qui surplombe la porte
de l'ancien palais des Patriarches ( fin 16eme)à san Pietro di Castello
Collier en conterie "tubetti,"
à porter souplement ou torsadé.
Le Impiraresse
L'art des "margariteri" qui travaillaient le verre pour en faire de petites perles colorées qu'on appelle "margarite"( du latin margarita : perle) se développa à Venise au XIIIe siècle.
On raconte qu'un certain Cristoforo Briani, ayant appris de Marco Polo que les habitants des Côtes de Guinée adoraient les agathes, les grenats et autres pierres précieuses décida d'en faire des imitations en verre. C'est ainsi qu'il créa à Venise un art tout différent de celui des souffleurs de verre et l'appela" art de margarite"
Les toutes petites perles de verre" le conterie" dont certaines n'ont pas plus d'un milimètre de diamètre étaient enfilées sur de longs fils par les impiraresse(clic) des femmes qui travaillaient à domicile