samedi 20 août 2011

Promenade dominicale

Il fait chaud à Venise, très chaud même...il va falloir un certain courage ( ou une certaine résistance) pour accomplir le rite de la promenade du dimanche.



jeudi 18 août 2011

Idylle vénitienne.Ad augusta per angusta...

Jean-Gabriel DOMERGUE
Reprenons  le chemin de la séduction 
là où il s'était arrêté (Amori et dolori), avant que l'auteur ne nous convie à le suivre  dans un long " Intermezzo"

Ad augusta per angusta
""
Hélas, il était fermé !
Vous voyez, chuchotait-elle: je ne vous ai pas menti?...Non! n'essayez-pas de le déchirer! Laissez-le tranquille!...Laissez-moi tranquille...je vous en prie laissez-moi tranquille !

Mais comme le gondolier regardait ailleurs, et que son mari, les yeux au ciel, comptait les astres, elle a pris, dans son sac d'or, ses ciseaux à ongles et, sous sa robe, en souriant, me les a glissés dans la main...""


Gabriel SOULAGES

mercredi 17 août 2011

Une femme de la Renaissance...

Un tag initié par Euterpe et dont le sujet est le suivant :


Parmi les personnes féminines du XVIe siècle, lequel vous correspond ?


Quelle femme de la Renaissance êtes vous ?


(Prière de ne pas tous choisir la Joconde, merci).
Danielle de Venetiamicio  me passe un relais...que j'accepte bien volontiers.

Après réflexionS et rechercheS,  j'ai choisi de mettre à l'honneur cette femme dont je n'ai guère trouvé de portrait qui lui rende justice.Aussi célèbre qu'elle ait été, aucun peintre digne de ce nom ne l'a trouvée digne de ses pinceaux.Elle n'était sans doute pas LA beauté du siècle mais , en parcourant les nombreuses pages qui lui sont consacrées, je me suis dit que j'aurais bien aimé la suivre, faire partie de ses interlocutrices, et j'aurais aimé participer à cette longue conversation essentiellement féminine...qui  continue de susciter l'intérêt des chercheurs.
 Moderata FONTE
(1555-1592)

est un pseudonyme qui révèle par un jeu de miroir la véritable identité de l’auteur Moderata POZZO de ZORZI, femme de lettres célèbre parmi ses contemporains surtout grâce à un poème épique inspiré du Roland furieux intitulé Tredici canti del Floridoro et publié à Venise en 1581


Moderata Fonte 
appartient à la riche bourgeoisie vénitienne au sein de laquelle elle reçoit une bonne éducation en compagnie de son frère. Mais les obligations familiales vont progressivement l’éloigner de l’écriture. Ses ouvrages sont presque tous publiés avant 1583 – date de son mariage – excepté une Resurretione di Giesù Christo et surtout son œuvre maîtresse, Il Merito delle donne. 

Moderata FONTE 

s’insère dans le phénomène littéraire propre au XVIe siècle qui se caractérise par l’affirmation, sur la scène culturelle italienne de nombreuses femmes de lettres, parmi lesquelles les historiens de la littérature ont traditionnellement  mis en valeur les noms de Véronica FRANCO, Gaspara STAMPA, Vittoria COLONNA et Tullia d’ARAGONA. Elle appartient à la génération qui suit celle de ces poétesses et son oeuvre s’épanouit entre 1581 et 1591, à Venise qui, malgré une décadence déjà amorcée, est encore à cette époque une ville « opulente, la plus riche et la plus luxueuse du monde ».

Gentile Bellini
Cette richesse matérielles contribue à faire de la cité des Doges un des principaux centres culturels de la Renaissance italienne : une intense vie littéraire et artistique s’organise dans les cénacles, les académies et les maisons patriciennes,


Jacopo de BARBARI (b. ca. 1445, Venezia, d. 1516, Bruxelles)
pendant que l’imprimerie particulièrement dynamique favorise l’élargissement de la société littéraire, au sein de laquelle les femmes occupent une place notable, soit en tant que lectrices, soit en tant qu’auteurs.



Moderata FONTE 
respire cette atmosphère de vivacité intellectuelle et contribue à son enrichissement surtout grâce à son œuvre maîtresse, intitulée IL merito delle donne.


Ce texte s’inscrit dans la vaste production littéraire concernant la femme, qui se développe tout au long du XVIe siècle. Publié posthume( Moderata est morte en couches ) en 1600 par l’éditeur D.Imberti en réponse au pamphlet misogyne de Giuseppe PASSI , I donneschi difetti.



Le Mérite des femmes 
montre , en deux journées,  « combien elles sont dignes, et plus parfaites que les hommes » L’auteur y présente une discussion entre sept femmes de l’aristocratie vénitienne (Leonora, Cornelia, Elena, Adriana, Corinna, Virginia,et Lucrezia), différenciées par leur âge et leur statut (mariées, veuves, célibataires) ; cette compagnie féminine (qui évoque celle du Décaméron dont auraient été ôtés les trois narrateurs masculins) se donne une reine provisoire( Adriana) qui, prenant acte des plaintes élevées contre les hommes, propose qu’un procès se déroule et désigne une accusation et une défense.


Elles se partagent en deux groupes, l’un défendant et l’autre attaquant le sexe masculin, sous le contrôle de la reine de l’assemblée. Le dialogue est axé sur l’opposition entre  «  Il merito delle donne » et « l’invidia degli uomini » et vise à mettre l’accent sur les impossibilités des hommes à égaler les qualités des femmes. Autour de ce fil conducteur s’enchaînent les interventions des interlocutrices qui, dans une atmosphère ludique et joyeuse, abordent de nombreux thèmes. 

Le foisonnement de questions et de réponses, souvent contradictoires, que ceux-ci suscitent est toujours destiné à donner la paroles aux femmes et à les mettre en valeur auprès du lecteur.
Mais ces femmes ne se contentent pas d'analyser et de commenter le comportement masculin.

Elles s'intéressent aussi au monde, à la nature, aux sciences humaines ...à la diététique, à la santé, à l'éducation.Ces femmes ont accès à une certaine culture et exploitent leurs connaissances avec brio.( voir ICI )

Bref après avoir cherché et trouvé..
je ne peux que remercier l'initiatrice de ce tag  ainsi que Danielle  pour tout ce qu'elles m'ont permis  de découvrir...

 Je vous invite à mener quelques recherches sur le net, vous en apprendrez davantage  sur cette  Vénitienne d'exception dont les écrits sont encore et toujours publiés, accessibles sur des sites qui lui sont consacrés et en librairie.





  A lire..(clic) parce qu'il y a tant de chose à découvrir sur
cette femme au nom de fontaine...
et dont l'écriture coule de source







La journée couleur améthyste

Lorenzo Lotto.

 Un matin, on prend la route à deux .
Mariage pluvieux..mariage heureux ?
L'horizon est si loin , juste une ligne indéfinie
Et puis, le voilà plus  proche, tout à coup..mais c'est la Vie !
1963-2011........48 années en duo!!!
Aujourd'hui , la journée est couleur améthyste!
C'est parfait pour un Sagittaire et un(e) Verseau

qui lèvent leur verre de Prosecco à votre bonne santé à tous!

Paolo Véronèse



dimanche 14 août 2011

Somptueuses assomptions

Tintoretto.1555. Les Gesuiti


Tintoretto. Accademia.


Palma Vecchio.Accademia



Titien. Santa Maria Gloriosa. Frari

Pellegrini.. Santi Cosma e Damiano.
Véronèse .San Zanipolo

Véronèse.Accademia(2)
Véronèse.Accademia


  Personnellement j'aime beaucoup la pulvérulence d'or  ( ouf, je l'ai écrit ;-)du Véronèse de l'Accademia (2)

Bien que le thème de l’Assomption soit fréquent dans la peinture italienne, peu de tableaux de l’Assomption sont visibles in situ. On peut toutefois aller admirer l’Assomption de :
  • Titien (1516 – 1518) dans l’église Santa Maria Gloriosa dei Frari
  • Tintoret (1550) dans l’église Santi Cosma e Damiano ; il s’agit en fait d’une copie.    L’original est maintenant conservé à la Galeria dell’ Accademia
  • Tintoret (1555) dans l’église des Jésuites ou dei Gesuiti ou Santa Maria Assunta
  • Tintoret (1582) à la Scuola Grande di San Rocco
  • Véronèse (1558) dans la Basilica dei Giovanni e Paolo
  • Tiepolo (1753) à l’Oratorio della Purita
  • Pellegrini (1672) dans l’église dei Santi Cosma e Damiano.

Et bien sûr on peut voir l’Assomption de :
  • Palma di Vecchio (1512 – 1514) à la Galeria dell’ Accademia
  • Bellini (1510 – 1515) à la Galeria dell’ Accademia
  • Tintoret (1550) à la Galeria dell’ Accademia
  • Véronèse (1586) à la Galeria dell’ Accademia

SOURCE :(clic)