samedi 11 février 2012

Venise au bout des doigts ( 2)




Je vous ai déjà parlé de LAURETT (clic) et de son talent.
Voici sa dernière oeuvre, cette bien jolie "patère" de 60 cm de côté.
Terminée elle attend de passer au four  et ce pendant de longues heures.Par la suite, LAURETT pourra la patiner et lui donner un aspect un peu plus ancien. 

Cette pièce est en argile chamottée, une terre quelle aime bien travailler  car elle est un peu granuleuse et plus solide après cuisson, car cette pièce est destinée à être placée  sur un mur extérieur.
 12 h de travail  ,pas de dessin préalable.
 Une création  à 'l'instinct" qui me plaît énormément et que j'aimerais accrocher chez moi...

A vous de me dire où se trouve son modèle vénitien !!!
Toutes et tous êtes passé(e)s devant....à plusieurs reprises sans aucun doute.


vendredi 10 février 2012

Le lièvre et le paon...


De belles patères rondes, de style vénéto-byzantin,  pourvues de corniches en bon état.
Des paons en train de saisir des lièvres par la nuque.

 Le lièvre était associé dans l'ancienne egypte au culte d 'Osiris et il représentait la fécondité.L'occident chrétien lui a attribué comme qualités symboliques la timidité, la vitesse et la peur.
Le paon est un animal cosmique tenu en grande considération dans la mythologie persane, chez les Suffi et dans le folklore arabe.
Il représente l'univers, la pleine lune, le soleil au zénith mais il est aussi symbole d'immortalité puisqu'on dit que la viande des paons est incorruptible.

***
Une patère ronde sans corniche représentant deux  oiseaux face à face, leurs longs cous enlacés posés l'un sur le dos de l'autre.



Ponte de le Oche dans Santa Croce.

jeudi 9 février 2012

Pour aller au bal...

Tout d'abord, il fallut choisir l'étoffe, ensuite faire confectionner le nouveau  paletot.Le voici terminé et au goût de cette coquette vénitienne.


 Quelques gouttes" d'odeur"...stratégiquement  posées..

Pourvu que le maître coiffeur soit à la hauteur...
l'heure avance et il faudra bientôt partir,
ce soir, il y a bal au Palais.

 Bal à Venise vers 1580.
 dit de la Cour de Henri III .

  Bal au XVIII e siècle.Watteau.

mercredi 8 février 2012

Sior Zamaria de le fritole...

  Photo de Catherine C. 6 février 2012.

Les festivités du Carnaval 2012 viennent d'être lancées.  Les fritele et autres douceurs revigorantes -castagnole et galani- sont de saison et réchauffent les badauds.Il faut en profiter largement car cette saison est , hélas, éphémère. Je parle bien sûr , selon mon goût personnel,  des "fritele et autres douceurs gourmandes du moment.


Pour illustrer le thème voici, extrait  d'une nouvelle signée Paul de Musset parue dans " La revue de Paris" du quatrième trimestre de 1845, le portrait d'un personnage  du XVIIIe siècle, représentatif de la fête à la vénitienne, 

"Zamaria di bignè".
 

« Mais le plus poétiques tableau qu’offrît la fête , c’était la boutique volante du  célèbre ZAMARIA, le plus important personnage de toute sagra vénitienne, le prince des sculpteurs de beignets. La boutique de ZAMARIA était dressée au centre de la place. Sur la façade de son établissement brillaient trois beaux plats en cuivre somptueusement étalés entre de faux pains de sucre en carton, des fiasques au col élancé, des corbeilles élégantes, des casseroles et des cuillers-à-pot rangées avec art. le fronton de ce monument portait un large écriteau sur lequel on lisait cette phrase pompeuse : » QUI LAVORA ZAMARIA DI BIGNE »( ici travaille Jean-Marie en matière de beignets)




 Au fond du théâtre, éclairés par les flammes rouges du fourneau, s’agitaient quatre marmitons et une vieille femme, autour d’une vaste poêle où gémissait la friture. Le premier commis versait dans cette poêle la pâte et les tranches de pommes, qui sortaient bientôt du laboratoire transformées en beignets délicieux sur lesquels ZAMARIA  répandait lui-même la poudre blanche ornée du nom de sucre, et dont il ne confiait le gouvernement à personne. Le grand homme surveillait d’un œil ses aides respectueux, et de l’autre le cercle indécis et contemplateur des chalands ; car ceux qui n’ont pas un centime pour acheter un beignet jouissent gratuitement du plaisir de flairer l’arôme de la friture à l’huile. Si Rembrandt eût passé par là, comme il eût noté ce tableau dans sa mémoire ! et le lendemain dans son atelier comme il eût bien  rendu sur la toile ces lueurs infernales de la cuisine et ces figures si sérieuses.""


 Il s'agit ici de la "saga "organisée pour la fête de San Gallo mais Zamaria  installait aussi  sa" boutique volante" dans d'autres endroits de la ville.Là où il y avait réjouissances, il était certain de faire profit!Sa boutique est représentée sur une gravure de Canaletto dont je n'ai pu trouver une reproduction.

La marchande de beignets.Pietro LONGHI



Bon appétit!

lundi 6 février 2012

Laguna ghiacciata....

Gabriele BELLA.La lagune gelée en 1708.
Collection Querini-Stampalia


En 1929.

La lagune gelée en 1929 et aujourd'hui..



dimanche 5 février 2012

A paraître...

Au-delà de son ouvrage Fable de Venise dont l’action se passe dans cette ville, c’est, en fait toute l’oeuvre d’Hugo Pratt qui est imprégnée de cette ville. Son architecture, son histoire, ses légendes ont bercé l’enfance d’Hugo Pratt et ont été, tout au long de sa vie et de son oeuvre, le terreau de son imaginaire fertile. C’est donc dans cette Venise secrète que nous entraine l’auteur sur les traces d’Hugo Pratt lui-même. Nous entrainant avec lui dans le dédale des quartiers de Venise, Joël Gregogna, s’appuyant sur de très nombreuses photos et des illustrations de l’oeuvre d’Hugo Pratt, nous plonge dans l’atmosphère mystérieuse de la ville. Commentant la vie et l’oeuvre d’Hugo Pratt, il décode les arcanes de la ville, qui, quelles que soient les aventures de son héros Corto Maltèse, sert toujours de référence à l’oeuvre. La Venise d’Hugo Pratt est une promenade à travers l’histoire et la géographie de la ville en correspondance avec l’oeuvre d’Hugo Pratt.. 

Disponible vers la mi-mars ! 22,80 euros.


 La signature" National Geographic" est un gage de qualité.
Toutefois, je crois qu'il me faudra " voir" avant d'acheter.

A partir du 9 février, donc tout bientôt!( 13,30 euros)

 XVIIIe siècle, Venise. Lucrezia, jeune orpheline recueillie au couvent de la Pieta, a pour maître de choeur Vivaldi. Si ce prêtre et compositeur est un musicien de génie, il se montre sévère et impitoyable envers ses jeunes élèves… Sauf lorsque l’une d'entre elles lui plaît, comme la belle Paola. Mais devenue une cantatrice enviée, cette dernière reçoit des menaces de mort. Lucrezia, qui veut protéger son amie, va se retrouver elle aussi en butte aux rancoeurs et aux jalousies…

Pour les jeunes.....de ? à 100 ans s'ils ont encore bonne vue....
 
A paraître début avril....dans la collection Gallimard Jeunesse.
9,50 euros.

Je vais m'efforcer de ne pas entendre les plaintes lancinantes des rayons de ma bibliothèque..

BON DIMANCHE!