Le" Phalène" de l'Infante Maria Josefa de Bourbon.
Blanc, noir ou fauve, folâtrant dans les
manuscrits nous rencontrons l’épagneul nain déjà au XIV ème siècle. Il
accompagne la vie quotidienne : autant les fêtes villageoises que les
repas cérémonieux ou la vie de l’artisan. Il se différencie nettement par sa
taille, de son ancêtre et contemporain,
le grand épagneul.
Clarissa, la fille de Roberto Strozzi par Titien.
Au XVIe siècle, il est le faire valoir
de dames et d ‘enfants illustres, s’aristocratisant nettement. Mais ce qui
surprend davantage, c’est que les peintres du XVIème n’ont pas hésité à l’associer
à la vie religieuse. Le Titien le convie à assister à la solennelle réception
d’un reliquaire, serré tendrement dans les bras d’un fils de la famille
Vendramin ( 1547)
Véronèse.Famille Vendramin.
Véronèse va jusqu’à le rendre témoin de
moments important de l’Evangile.Sûr de la pureté de cette petite âme de chien,
il l’associe à des scènes d’une grande portée mystique, le faisant le compagnon
de la Vierge au moment de l’Annonciation. Il accompagne également les pèlerins
d’Emmaüs dans les bras d’un jeune garçon.
Véronèse.Famille Cuccina( détail)
Néanmoins, il fréquente plus volontiers
les palais royaux et les demeures bourgeoises que les scènes évangéliques, sa
grâce étant plus aristocratique que mystique.
Le "Phalène" qui a connu au fil des temps la faveur des grands de ce monde est
l'ancêtre du "Papillon," qui est apparu plus tardivement au
19ème siècle.
De tous ces
petits chiens que j'ai vus, figurant sur des tableaux, j' ai retenu
le" Phalène" , parce qu'il est le plus souvent présent( à côté des Bichons)
et parce que j'ai eu le plaisir de tenir compagnie, durant plusieurs
années, à un petit" Papillon" très affectueux.
PS. Source ( ici)
Passez un beau week-end...
à bientôt pour d'autres aventures !