samedi 15 décembre 2012
jeudi 13 décembre 2012
El Cardellino
Raphaël.1483-1520.ce tableau a été récemment restauré. |
Dès le XIIIème le chardonneret figure déjà comme symbole de la Passion, avec son front taché de sang et son goût pour les fleurs de chardon, plante très acérée qui renvoyait symboliquement son image à la Couronne d'épines. On rapporte que le petit passereau voyant le Christ souffrir sous sa couronne tenta d'extraire les pointes aiguës qui mortifiaient la tête du fils de Dieu. Eclaboussé par ce sang précieux, le Chardonneret reçut en partage pour lui et ses descendants de conserver cette couleur rutilante qui avec le reste de son éclatant plumage roux jaune et noir en fait un des plus jolis oiseaux de nos pays (Marcel Ruelle, Monographie : Le chardonneret élégant).
Angelo di Cosimo ou Agnolo di Cosimo(Florence 1503-1572) dit aussi il Bronzino,.
Il a partiellement inspiré à Hans Christian Andersen le conte Le Sanglier de bronze où l'un de ses tableaux est mis en scène.
Son disciple et fils adoptif,Alessandro Allori, était également surnommé "il Bronzino".
Federico Barocci, Italian, c.1533-1612;
La Madonna del Gatto
C'est ce tableau de Barocci qui m'a donné envie d'aborder le sujet.Je trouvais la scène à la fois amusante et émouvante et puis, il y avait cet oiseau que Jean-Baptiste tient en main, hors de portée du chat qui est très intéressé.
Vous le savez, Google est une source intarissable de richesses, une recherche en amène une autre , des pages s'ouvrent qui nous emmènent d'un bout à l'autre de la planète.
Des textes, des images à foison...mais il faut choisir.
Je me suis laissée guider par
" le chardonneret-le cardellino- the goldfinch"
et voici mon choix forcément limité.
Serez-vous surprises si je vous dis que ma préférence va au Raphaël?
Le Bronzino est beau aussi mais la carnation des enfants est un peu " pâle"
Le plus doux est le Barocci.
C'est ce tableau de Barocci qui m'a donné envie d'aborder le sujet.Je trouvais la scène à la fois amusante et émouvante et puis, il y avait cet oiseau que Jean-Baptiste tient en main, hors de portée du chat qui est très intéressé.
Vous le savez, Google est une source intarissable de richesses, une recherche en amène une autre , des pages s'ouvrent qui nous emmènent d'un bout à l'autre de la planète.
Des textes, des images à foison...mais il faut choisir.
Je me suis laissée guider par
" le chardonneret-le cardellino- the goldfinch"
et voici mon choix forcément limité.
Serez-vous surprises si je vous dis que ma préférence va au Raphaël?
Le Bronzino est beau aussi mais la carnation des enfants est un peu " pâle"
Le plus doux est le Barocci.
Paolo Veronèse.1528-1588.
Le Véronèse est bien dans les tons, tout comme le Cima da Conegliano.
Le Véronèse est bien dans les tons, tout comme le Cima da Conegliano.
D’après une autre version, la présence du chardonneret aurait toutefois un caractère plus réjouissant. Un extrait d’Evangelium Infantiae Arabicum (l’évangile apocryphe de Pseudo-Matthieu, VIe siècle)raconte une histoire de l’Enfant Jésus qui en jouant avec un oiseau en argile lui donna miraculeusement la vie.
Cima da Conegliano, né Giovanni Battista Cima.(1459-1517)
L’art médiéval a souvent recours aux apocryphes qui
nourrissent et animent l’imagination des artistes. Le thème de la Vierge au chardonneret
proviendrait de la sculpture gothique française.Cette figuration s’implanta ensuite
dans la peinture italienne du Trecento, pour se répandre enfin sur le
territoire de l’Europe centrale .
Biagio d'Antonio da Firenze ca.1445-1510 |
J'ai retenu l'atmosphère dorée du Biagio d' Antonio.
Quant aux Crivelli, je les aime beaucoup tant ils recèlent de symboles dans leur naïveté colorée
Quant aux Crivelli, je les aime beaucoup tant ils recèlent de symboles dans leur naïveté colorée
Carlo Crivelli (1435-1495)
Puisqu'il symbolise la passion, le chardonneret est aussi considéré comme un oiseau « sauveur » ... par rapport à la mouche qui, elle, représente le péché et la maladie.
Lazzaro Bastiani (ou Sebastiano).Venise 1430-1512. |
Ce tableau de Bastiani est une découverte quant au Tiepolo....
Tiepolo (Venise) |
Il y aurait beaucoup à dire encore et bien des tableaux à proposer. J'ai à peine amorcé le sujet.
A vous de continuer la promenade..si vous le souhaitez.
Belle fin de semaine à vous!
The goldfinch:
Because of the thistle seeds it eats, in Christian symbolism the Goldfinch is associated with the Passion and Christ's Crown of Thorns. The Goldfinch, appearing in pictures of the Madonna and the Christ Child, represents the foreknowledge Jesus and Mary had of the Crucifixion.
Examples include the Madonna del cardellino or Madonna of the Goldfinch, painted (c. 1505-1506) by the Italian renaissance artist Raphael, in which John the Baptist offers the goldfinch to Christ in warning of his future.
In Barocci's Holy Family a goldfinch is held in the hand of John the Baptist who holds it high out of reach of an interested cat.
In Cima da Conegliano's Madonna and Child, a goldfinch flutters in the hand of the Christ Child.
It is also an emblem of endurance, fruitfulness, and persistence. Because it symbolizes the Passion, the goldfinch is considered a "saviour" bird and may be pictured with the common fly (which represents sin and disease, see Carlo Crivelli’s “Madonna and child” from the MET). During medieval times, this bird was used by some as a charm to ward off the plague.(SOURCE )
mercredi 12 décembre 2012
La sage-femme de Venise
« L’histoire des femmes est en grande partie écrite
sur l’eau, dit Roberta Rich à propos de ce qui l’a
motivée à créer son héroïne après avoir visité le
ghetto juif pendant des vacances à Venise. Leurs
réussites disparaissent en douce, comme une
pierre lancée dans un étang. Les créations des
femmes sont éphémères : elles préparent les
repas,
reprisent, lavent et vendent des vêtements
(car l’un des métiers qu’on accordait aux Juifs, à
l’époque, était le commerce des vêtements d’occasion).
Elles procréent, mettent des enfants au
monde et les élèvent. Après ce voyage, je me suis
mise à lire tout ce que j’ai pu sur la vie quotidienne
dans le ghetto. Il y a bien peu. Surtout à
propos de la vie quotidienne
des femmes et de
la façon dont elles accouchaient. Ce livre est une
façon d’imaginer toute cette histoire invisible. »
****
Venise 1575. Hannah Levi est réputée dans toute la ville pour ses talents de sage-femme – un don développé en secret par les « cuillers d’accouchement » qu’elle a mises au point. Quand par une nuit d’hiver, le comte Paolo di Padovani vient l’implorer d’assister sa femme, luttant pour donner naissance à leur premier enfant, Hannah est partagée. Si la loi interdit aux juifs de soigner les chrétiens, l’argent que le comte lui propose lui permettrait de payer la rançon de son mari bien-aimé, Isaac, retenu en otage sur l’île de Malte. Le choix d’Hannah va la précipiter dans de périlleuses aventures…
****
J’ai terminé ma lecture.:-)
L’auteur nous confie que ce livre lui a été inspiré par un
séjour à Venise et une longue halte dans le ghetto. Une halte qui l’a amenée à se pencher sur l’histoire de cet endroit de Venise qui a
longtemps généré des remarques le plus
souvent-pour ne pas dire toujours- cruelles et insultantes ;les juifs étant considérés
comme source de toutes les avanies et des malédictions les plus cruelles.
Ceci dit, c’est une belle
histoire : deux existences qui durant une année s’écoulent en
parallèle, mari et femme ayant été cruellement séparés .Si le destin d’Isaac
est tourmenté, c’est surtout l’ histoire de sa femme qui nourrit le roman.
Venise.1575
« « Ma femme est en couches depuis deux jours
et deux nuits. Les draps sont ensanglantés et l’enfant tarde à naître…Je ne
sais plus vers qui me tourner. » »
Hannah est une femme courageuse,
généreuse , pénétrée de sa religion mais aussi pétrie d'humanité et d'empathie. Mettre des enfants au monde est une tâche , délicate et même très dangereuse, quand on sait que deux vies sont en jeu.A fortiori quand on est juive et que l'on vit à Venise où les " Bocche di Leone "ont tout à dire..
A l’ère de la péridurale, on a oublié les dangers encourus par les femmes en gésine; les naissances compliquées amenant parfois les sages-femmes à faire des choix toujours dramatiques.
A l’ère de la péridurale, on a oublié les dangers encourus par les femmes en gésine; les naissances compliquées amenant parfois les sages-femmes à faire des choix toujours dramatiques.
Hannah est aussi une femme inventive, elle a mis au point ses » cuillers » qui sont, je ne crois pas me tromper, une évocation des forceps ou autre spéculum d’aujourd’hui.
Frappées d’interdiction,
les sages-femmes juives ne peuvent aider à la venue au monde des enfants
chrétiens, et pourtant un noble vénitien
n’hésite pas à braver la loi …sa femme
est au plus mal, l’enfant à naître est un espoir auquel il faudra s’il le
faut….
La valette.1575.
Isaac a parié avec le destin
et il a perdu. » Il avait lourdement emprunté pour acheter un entrepôt
plein de soie qu’il voulait revendre à Constantinople. Avec les profits, ils
envisageait d’acheter des épices pour les négocier à Venise.
Mais les Chevaliers de Malte s’ils furent des chevaliers servants furent aussi de bien
redoutables chevalier des mers.. » Arborant cœurs et crucifix, éclatant
de haines envers les infiidèles et de cupidité devant leur riche cargaison
vénitienne, {-----}ils attaquaient non seulement les navires des infidèles
ottomans, mais aussi les vaisseaux chrétiens, saisissant leurs cargaisons et
réduisant à l'esclavage tout le monde à bord, riches ou pauvres, marchands ou
serviteurs, femmes ou enfants. Ils se disaient chevaliers, mais en réalité ils
étaient pirates, devenus riches au moyen de crimes sanctifiés au nom de la
sainte croisade."
L’écriture élégante coule de
source qui parle de la richesse des palais mais qui évoque aussi la saleté et la
puanteur des villes à cette époque, avec leur population pauvre vivant
dans des conditions précaires, l’hygiène
qui laisse à désirer,la peste
toujours à l’affût, .Les odeurs envahissent les pages surtout quand il est
question des boutiques de teinturiers où l’on utilise l’urine de mouton , les
animaux qui polluant autant que les humains.
Hannah, la juive, est une héroïne
comme on les aime. C’est elle qui porte le roman et nous transporte ,nous, depuis la première
ligne jusqu’à la dernière, celle de l’accomplissement, celle qui nous laisse
aussi sur l’envie de connaître la suite …celle où nous retrouverions Hannah, apaisée, amoureuse, fidèle à ses convictions , désormais pleinement et sans ostracisme à
l’écoute des femmes trop souvent victimes de leur fertilité.
Ce livre se lit avec plaisir,
avec émotion aussi pourquoi pas ?
mardi 11 décembre 2012
lundi 10 décembre 2012
Gaspare GOZZI
Gaspare Gozzi,
Venise 4 décembre 1713, Padoue 26 décembre 1786
Venise 4 décembre 1713, Padoue 26 décembre 1786
Gasparo GOZZI fut le premier en Italie à donner la forme et l'aspect du journal moderne à la presse périodique.Publiée à partir du 6 février 1760 par l'éditeur Pietro MARCUZZI, la Gazette sort deux fois par semaine, le mercredi et le samedi ( l'abonnement annuel coûte un sequin, et chaque numéro 5 sous.
"Fondateur et rédacteur de 1760 à 1762 de la Gazzetta veneta et de l'Osservatore veneto,il y
dévoile une grande curiosité pour le quotidien et un goût de la chronique humoristique, qui l'apparente à Goldoni.
Sur la page titre du journal,
sous la devise IPSE ALIMENTO SIBI,(qui s'alimente soi-même) un ourson
suçant sa patte droite et tenant l'autre posée sur un tronc d'arbre pour
signifier que la Gazette se nourrissait de ses propres nouvelles et ne cherchait pas loin ses ingrédients.
DOMUM QUAE GASPAREM GOZZIUM V.C.VAGIENTEM EXCEPITHOSPESSALVERE JUBETO
La vie et l’œuvre de Gasparo Gozzi s’inscrivent dans le vif de la culture vénitienne de la seconde moitié du XVIIIe s., qui, sous le signe d’un illuminisme modéré, concret, individuel et quotidien, trouva son expression la plus nuancée dans le journalisme. Issu d’une famille à demi ruinée par la crise économique qui affectait alors la petite noblesse, Gasparo entreprend, après des études de droit et de mathématiques, une carrière de polygraphe, d’éditeur et d’imprésario théâtral avec la collaboration de sa première femme, la poétesse Luisa Bergalli (1703-1779), non sans de fréquents revers de fortune le contraignant à d’humbles fonctions de précepteur, voire de copiste à la librairie de Saint-Marc. Adaptateur d’ouvrages théâtraux étrangers, auteur de médiocres comédies (Il Filosofo innamorato, Esopo alla corte, Esopo in città), puis de drames (Enrico Dandolo, Marco Polo, etc.), traducteur-vulgarisateur de Daphnis et Chloé et de Lucien, poète satirique (Rime piacevoli, 1751), épistolier (Lettere diverse, 1750-1752) et polémiste littéraire (Difesa di Dante, 1757), il donne sa pleine mesure de styliste raffiné et de moraliste dans son œuvre de journaliste, au cours des deux années où il fonde et rédige successivement le Mondo morale, la Gazzetta veneta (bihebdomadaires, févr. 1760 - janv. 1761) et L’Osservatore veneto periodico (bihebdomadaire, puis hebdomadaire, févr. 1761 - août 1762). C’est dans ces deux dernières feuilles surtout qu’il donne libre cours à sa curiosité du quotidien et à son goût de la chronique humoristique, avec une verve qui l’apparente à Goldoni*, dont plusieurs comédies sont d’ailleurs commentées par la Gazzetta avec justesse et sympathie, tandis que l’écriture de L’Osservatore, plus littéraire et moins liée à l’actualité, se rattache à une tradition allant de Théophraste et Lucien à La Bruyère. Dans les Sermoni en vers (1745-1781), la satire de la société vénitienne tourne au maniérisme et reflète le progressif repliement sur soi, dans l’amertume et la désillusion, de Gasparo, qui, affligé d’une grave maladie nerveuse, tente même, en 1777, de se suicider. Il ne lui reste désormais, pour tromper le radical pessimisme de ses dernières années, que la sollicitude affectueuse d’une seconde épouse et l’activité pédagogique qu’à partir de 1764 il déploie à la surintendance des Études de Padoue et dont plusieurs traités antérieurs développent les judicieux principes : Riforma degli studi (1770), Delle scuole di Venezia da porre invece di quelle de’Gesuiti (1773) et Sopra il corso di studi che piu convenga all’Accademia della Zuecca in Venezia (1775).
Pour rappel, Gaspare GOZZI fut marié à la poétesse Luisa BERGALLI(clic)
Oratorio
della Scoletta del Santo -
Sant'Antonio di Padova.
dimanche 9 décembre 2012
Visitation..(2)
Raphaël
Le tableau a été commandé par Giovanni Battista Branconio dell' Aquila ,
ami de Raphaël, à la demande de son père Marino Brancantonio afin de
décorer la chapelle familiale de l'église San Silvestre de l'Aquila (L'épouse de Marino s'appelait Élisabeth). Un dessin de l'étude
préparatoire de la tête de sainte Élisabeth conservé au Louvre
constituerait une preuve de l'intervention directe de l'artiste sur la
peinture. Le tableau a été prélevé en1665 lors de l'occupation par les troupes de Philippe IV d'Espagne et placé dans la résidence royale de l' Escurial
En 1813 elle fut portée au Louvre
et rendue à Madrid en mauvais état ce qui nécessita de transférer la
peinture sur toile avant de rejoindre en 1837 définitivement le Musée du Prado. Une copie est visible dans l'emplacement original de la chapelle de l'église San Silvestro à l'Aquila.**( Wikipedia)
Luca GIORDANO
Le mariage de la Vierge
Le lien entre ces trois tableaux est ,bien sûr, le manteau bleu de la Vierge. La peinture de Giordano ne correspond pas vraiment à mes goûts et de ces deux tableaux-ci , je préfère de loin " Le mariage de la Vierge". J'y vois une jeune femme aux prises avec une intense émotion que ses joues rosies expriment malgré elle .
Cette émotion et cette humilité, je les retrouve sur le visage de la Vierge de Raphaël, jeune femme épanouie , et comme à l'écoute de cette vie intérieure qui la bouleverse.
Elisabeth l' accueille avec tendresse .Une sincère empathie se lit sur son visage.
Ces deux femmes ont en commun l'attente d'un enfant dont le destin sera exceptionnel.
Cette émotion et cette humilité, je les retrouve sur le visage de la Vierge de Raphaël, jeune femme épanouie , et comme à l'écoute de cette vie intérieure qui la bouleverse.
Elisabeth l' accueille avec tendresse .Une sincère empathie se lit sur son visage.
Ces deux femmes ont en commun l'attente d'un enfant dont le destin sera exceptionnel.
**Le 6 avril 2009, L'Aquila et ses environs ont connu un violent tremblement de terre qui fit de nombreuses victimes La ville a été partiellement détruite, le centre médiéval se
transformant notamment en un « champ de ruines ».
Beau et bon dimanche à vous qui passez!
Beau et bon dimanche à vous qui passez!
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