vendredi 25 mai 2012

Un longue histoire..









Une longue et riche histoire ponctuée de détails que j'aime traquer de calle en campiello. 
Et je ne suis pas la seule..
Photos de ZEN

mardi 22 mai 2012

Menus plaisirs...et coïncidence...

Vitrine dans Santa Croce.

Françoise(clic)  nous a parlé avec beaucoup d'enthousiasme de sa  rencontre avec Alberto VALESE et que je sache,  nous sommes quelques-unes a avoir cette passion du papier.

Hier, en ouvrant mon journal, je trouve le compte-rendu  de festivités belgo-turques qui se sont déroulées, ce dernier week-end, dans une commune proche de la mienne.

 Je n'avais pas vu l'annonce  sinon je m'y serais rendue avec plaisir car...il y avait une exposition d'artisanats anatoliens dont la calligraphie, l'enluminure et..l'art du papier marbré.
Une photo  montre un artisan et là surprise...

Une petite explication complète cette photo.

"L'ébru" est un art de décoration sur papier obtenu en appliquant sur de l'eau rendue plus dense grâce à l'ajout de bile de boeuf de la peinture qui ne se dissout pas dans l'eau.(Pour la démonstration,  je vous renvoie au billet de Françoise.)
Des dessins en forme de nuage apparaissent c'est pourquoi cet artisanat est appelé "ébru" ce qui signifie nuage en persan.

Cet artisanat est apparu en Anatolie centrale.Il fut ensuite adopté en Iran et atteignit  l'Europe au début du XVIIème siècle, où il fut appelé"papier truc".

Voilà c'était la semaine du papier marbré, il y a parfois des coïncidences très amusantes.

dimanche 20 mai 2012

A lire...

Florence 1414. Un enfant hirsute, aux pieds couverts de corne, griffonne furieusement une fresque remarquable à même le sol d'une ruelle des bas-fonds de la ville. Miraculeusement repéré par Cosme de Médicis et placé au couvent des carmes, il va faire souffler un vent de passion sur la peinture de la Renaissance. Moine et libertin, artiste intransigeant et manipulateur sans scrupules, futur maître de Botticelli, ses sublimes madones bouleversent son époque. Elles lui sont pourtant très intimement inspirées par les filles des maisons de plaisir de Florence qui en ont fait leur petit prince caché. Bravant tous les interdits et jusqu'à l'autorité suprême du Pape, il commet par amour l'ultime provocation. Le scandale le pousse à l'exil et le renvoie au secret sanglant enfoui au coeur de son enfance. Peintre voyou, ange ivre, fra Filippo Lippi invente un rapport nouveau entre l'art et le monde de l'argent et, le premier, fait passer les peintres du statut d'artisans estimés à celui d'artistes reconnus. 


Ce livre est le roman de la vie d’Alessandro Botticelli (1406 -1510). Il fait partie d’une trilogie ("le siècle de Florence") et se situe entre "La passion Lippi" et "l’obsession Vinci".
L’histoire commence la veille du succès qu’obtiendra Botticelli avec son San Sebastian, et se termine, non par sa mort, mais par disons...une certaine oisiveté.
Au cours de la lecture, nous voyons Botticelli prendre peu à peu toute sa place d’artiste renommé de son vivant au sein de la ville toscane. L’auteur, au style et à l’expression modernes parfois un peu déroutants, nous le rend plus proche. Nous sommes dans son quotidien, dans son intimité : sa vie d’homme, de famille, sa vie amoureuse...Nous compatissons à ses mélancolies, ses doutes, ses peines, et nous nous réjouissons de ses victoires et de son esprit parfois farceur.
Mais c’est aussi la ville grouillante de Florence de cette époque qui s’agite sous nos yeux avec ses déviances, ses excès, courant vers un destin forcément funeste. L’Histoire sert de toile de fond : nous assistons à la pression fiscale des Médicis sur le peuple, à des complots, des assassinats politiques, à l’arrivée de Savonarole et de ses groupes d’enfants délateurs et exécuteurs qui sèment l’effroi et l’horreur. Et puis, il y a la visiteuse et son cortège d’abjections : la Peste, qui hisse Savonarole (dont la conduite est exemplaire pendant l’épidémie) au sommet de la terreur. Les artistes qui représentent les corps nus ou des futilités, sont pourchassés. Les oeuvres impies sont brûlées sur le "bûcher des vanités".
Au milieu de cette tourmente, Botticelli peint. Il prend faiblement position et finit par fuir la ville en payant très cher ses choix artistiques. On voir naître ses oeuvres sous nos yeux : la main du peintre crée San Sebastian (qui figure Filippino Lippi), le Printemps (commande de Lorenzo de Médicis pour son mariage avec Semiramide), la Naissance de Vénus ( qui a les traits de Sandra Lippi) , l’Abandonnée (destin de Florence)...
Sur le roman plane sans cesse le souvenir des anciens : Filippo Lippi, Giotto, l’Angelico, Massaccio... On y croise aussi la famille Vespucci, Franscesco Gicondo et son épouse Lisa, le poète Policien, Filippino Lippi... A la fin, de jeunes artistes font leur entrée : le mal-aimable Michel Angelo, Raphaël...
Muriel Marhic


Un mot pour résumer : passionnant!
Avec quelques bémols.

L'auteur a un peu trop tendance à se perdre en  digressions inutiles.Ainsi,les scènes intimes des personnages sont un peu trop détaillées . Certes, les moeurs de l'époque  sont indissociables de la vie des personnages, mais les descriptions ont souvent tendance à se perdre en longueur …Mais quelle époque et quelle concentration de talents au même endroit et au même moment !

Lippi, Botticelli, Politien, Ficin , Pic de la Mirandole, Léonard de Vinci, Michel Ange, Savonarole, Laurent de Medicis, et bien d’autres qui vont s’aimer, se haïr, vivre, mourir, mais nous laisser des chefs d’oeuvre …Il faut se laisser entraîner dans Florence au XV siècle où la terreur se heurte à la beauté, la vie à la mort, mais où l’amour reste toujours le maître.

Lorsque je lis ce genre de biographie romancée, je commence par situer les lieux sur une carte. Je peux ainsi mieux cerner les déplacements des personnages, visionner le décor dans lequel ils vivent.

Cette fois, j'ai retrouvé des artistes que l'on a trop tendance à oublier,( surtout quand on se focalise sur une ville :-)) j'ai recherché des informations , revu les tableaux qui avaient fait le bonheur de mes recherches adolescentes.
Certaines critiques soulignent quelques erreurs historiques, quelques fautes de goût...moi je retiendrai seulement le plaisir que j'ai pris à lire ces deux livres , cette impression de foisonnement culturel et  surtout cette envie que j'ai eue de chercher plus loin et de revoir .....


 J'avais emprunté ces livres à ma bibliothèque.Il me reste à trouver celui-ci.