samedi 11 septembre 2010

Samedi, une semaine déjà...


9h , nous sommes matinales ! Une mini promenade le long d'un chemin déjà maintes fois parcouru en avril pour retrouver le Gaffaro et le jardin de la Maison TORRES photographié au jugé. Salizzada San Pantalon, calle Vinanti, une porte est ouverte, nous jetons un coup d'oeil au département d'études juridiques..



En fait, nous comptons bien prendre le vaporetto à San Tomà...
et ne me demandez pas pourquoi !! :-))



"Sois sâge , ô mon envie et tiens toi bien tranquille, tu réclamais du chocolat, il est là, il t'attend.."
Merci, Charles, mais pour cette fois, pas de chocolat dans les valises !
Vous imaginez-vous le calvaire?
Mais puisque c'est ainsi, mais puisqu'il le faut, nous avons choisi la vertu!

Allez, le vaporetto, n'attends pas...

Tiens, Brunetti est chez lui !

Il fait chaud ! Le vaporetto a sa charge de passagers et quand arrive la fermata Sant' Elena, nous ne parvenons pas à descendre.Qu'à cela ne tienne , nous irons jusqu'au Lido ! Je n'y ai jamais mis le pied.Nous ne nous y attarderons pas.Une terrasse sympathique, un rafraîchissement et retour vers Sant Elena où nous avons la ferme intention de déjeuner .J'y suis allée en avril avec Justine qui avait bien apprécié de pouvoir y libérer son énergie.

Nous restons donc "sur le pont" afin de descendre à l'endroit choisi pour la dinette dans la prairie. Chassés de San Marco, les pigeons ont envahi le parc et surtout la terrasse rustique où nous sommes installées. Ils sont tenaces !!!

Un p'tit extra..un spritz au prosecco et pour la suite nous avions eu la bonne idée de choisir les " petites" portions de San Daniele ..qui s 'avèrent très généreuses.Mais, pas de hâte nous avons le temps de profiter de l'ambiance décontractée et bon enfant de ce petit resto. Je vous le recommande: fermata Sant'Elena, droit devant vous, au bout de l'allée...:-)



Après cette partie de campagne, nous repartons vers San Marco où nous pensons avoir vu que la Pietà était ouverte. Mais sans doute est-il trop tôt, de loin, nous voyons qu'un cordon barre l'entrée.Nous poursuivons donc jusqu'à la Cà d'Oro. Une exposition dédiée à l'art des " doreurs" se tient au Palazzo Albrizzi et c 'est notre but.
Mais oui, vous le connaissez ce joli campiello qui porte bien son nom en cette saison !

Calle dele Vele, calle Corrente
....




Fondamenta Sant'Andrea , une entrée discrète , quelques encadrements, une petite cour avec un puits. En fait, l'exposition est surtout destinée à faire la publicité pour des cours de dorure à la feuille. Voilà qui m'aurait plu..



Un groupe de jeunes arrive . Ils véhiculent d' imposants instruments de musique.et grimpent à l'étage. Nous n'osons pas les questionner sur la possibilité d'une visite de l'étage qui doit être plus intéressant que le hall d'entrée.
Puisque cette visite ne nous comble pas..continuons donc par la calle Zanardi vers la fondamenta Santa Caterina. C'est un endroit que je ne connais pas et je le trouve particulièrement beau. L'eau a cette couleur " smaragdine" ;-) que j'aime bien.



Nous sommes les seules -hormis deux amoureux- à nous promener le long du rio.
Il fait vraiment très chaud !
Contournant le palazzo Zen, nous débouchons sur le campo dei Gesuiti.

Les fenêtres murées retiennent mon attention.Elles défigurent, à mon avis, le campo.Des volets eussent été plus dans la note.

Une petite halte rafraîchissante aux Fondamente Nove avant de reprendre le bateau via Cannaregio.Un peu de repos, une douche revigorante.

Ce soir, nous dînons en ville !!!

Ostaria AI SOREE,
cucina tipica veneziana

Cannaregio, 4371, Calle de l'Oca

0415238052


C'est tout près des Apostoli.Il vaut mieux arriver tôt ou réserver car la salle est très petite. la cuisine n'ouvre qu'à 19h30 mais le bar , lui, est à la disposition des gens du quartier qui viennent y discuter le coup et mobiliser le comptoir . On entre, on siffle un canon ou deux, on discute haut et fort et puis on sort..

Nous connaissons bien l'ambiance de cette ostaria et nous apprécions la qualité de la cuisine.La patronne se souvient de nous et fait apprécier à la ronde que nous sommes à Venise pour la Regata!! Chez les "soeurs" on mange vénitien. Edda choisit des crostini à la graisse d'oie et des sarde in saor et moi...


suivies de pâtes à la sauce " artichaut" un régal... et pour le dessert?..un sgroppino???

" Vous êtes canadiennes?-" me demande un monsieur qui vient de dîner seul." Euh, non....- mais vous n'êtes pas françaises, non plus"-..Non, nous sommes belges !" C'est donc que notre accent est très prononcé !!!! C'est bien dommage que ce monsieur se soit manifesté si tard, nous aurions pu bavarder agréablement en dînant !

Une petite promenade digestive s'impose et nous rentrons piano, piano, suivant la Stada Nova


et ses animations, reprenant le vapo de nuit à San Marcuola. Encore beaucoup de passagers, qui me semblent être des visiteurs d'un jour regagnant leur port d'attache.

Le nôtre n'est plus loin ! La nuit sera réparatrice.

A domani...pour la REGATA !

vendredi 10 septembre 2010

Vendredi, une semaine déjà




Que soient louées les douches bien chaudes qui vous remettent toutes les pièces en place et en ordre de fonctionnement !
Ce vendredi, nous descendons vers Castello. Le Canal prépare activement la Regate de dimanche, la RAI s’installe au point stratégique.



10h36.Arsenal, nous descendons ; un coup d’œil vers le Bacino nous fait comprendre que l’humeur du ciel vénitien a évolué depuis notre départ. Les yachts sont secoués mais vais-je les plaindre ?




10h43.En route ! A flanc de la Cà di Dio, nous empruntons la calle del Forni, bien nommée puisqu’il y avait là et aux alentours les fours qui cuisaient les « biscuits » pour l ‘Arsenal. Un Arsenal vers lequel nous n’allons pas donc, nous prenons sur la gauche le ramo de la Pegola qui nous conduit à la fondamenta del Piovan o Erizzo ( revoir le Saint Martin au fond de la petite calle) .Une fois franchi le pont sur le rio de la Cà di Dio, nous tournons autour du palazzo Erizzo mais ce n’est pas lui qui est ouvert au public, c’est le palazzo Zorzi :-(Au temps pour moi,j'ai mal lu ma documentation.

10h53.Nous passons par le campiello de la Pescheria, un peu tôt pour le déjeuner…et poursuivons par la calle Crosera vers le campo Bandiero e Moro.


L’église est ouverte, longue station reposante et admirative…bien sagement car l’église est sous surveillance, retour sur le campo pour quelques photos avant de continuer notre cheminement et puis soudain ,c ‘est sauve-qui-peut.

12h00.La tempête est là qui s ‘engouffre sur le campo, pas de replis possible dans l’église, il est midi, les portes sont closes ! Dans la calle del Dose ou le vent prend de la puissance des serveurs sauvent le mobilier…la porte est ouverte, ça tombe bien , nous n’avons que cette solution pour échapper au déluge. Installons nous et déjeunons à l’aise et ma foi très honnêtement : des capesante et des légumes grillés comme je les aime ( après le spritz bien sûr et avec un petit vin blanc bien agréable)

12h45, le soleil est de retour, nous pouvons poursuivre notre promenade. Une petite calle sur la droite titille ma curiosité et bien le voilà ce campiello si souvent évoqué et autour duquel j’ai bien des fois tourné à pas perdus. Une maman a changé son poupon sur le pozzo et a laissé un lange souillé en souvenir. Je râle, bien sûr et moi, pour MA photo je fais quoi ???Et les habitants, ils en pensent quoi de ce sans-gêne?

12h55. Allez, il fait beau et un peu lourd. Par où allons-nous ? Par san Antonin où je retouve la Venise que j’aime, celle des boutiques modestes et traditionnelles , telle cette boucherie comme nous en avons eu chez nous, au village.

Fondamenta dei Furlani, Scuola di San Giogio dei Schiavoni,dommage 45 minutes d’attente avant l’ouverture. Continuons par la fondamenta de san Giorgio jusqu’à San Lorenzo.

13h12.Au pied du pont de la Corte Nova , une porte ouverte nous donne accès au cloître aménagé en bureaux.


En sortant, sitôt franchi le pont, à nous l’emblématique Corte Nova. Attention, nous sommes surveillées !( clic)



Après les photos à ne pas manquer, nous contournons le cloître par la calle San Lorenzo et débouchons sur le Campo. Enfin, cette fois j’y suis , il y a des chats et moi, c ‘est tout ce que je demande même s’ils sont, les pauvres, un peu miteux.

Nous profitons des bancs pour nous reposer un bon moment au soleil avant de franchir le rio et d ‘emprunter le borgoloco de San Lorenzo qui nous conduira une fois passé le rio de San Severo au palazzo Grimani !




13h52.La cour intérieure nous invite à une petite pause avant la visité projetée .Les sièges sont originaux. Allons-nous y poser sans dégâts nos rotondités ??? pas question de nous y laisser choir, ils sont en papier….ont-ils tenus le coup…..réponse après la visite .

Que dire du palazzo GRIMANI sinon qu'il a été magistralement restauré et qu'il est imposant.Je me suis plue à imaginer ce qu'a pu être la vie dans pareille demeure où devaient s'activer un personnel nombreux et certainement très sollicité. J'ai pensé, aux robes, aux bijoux, aux réceptions fastueuses. J'ai imaginé les meubles, la vaisselle, la verrerie.Ah, la vie a dû y être bien agréable pour ceux qui avaient de la fortune. Mais comment était traité le petit personnel?


Personnellement, si j'ai beaucoup admiré le palais , j'ai été très déçue par le manque de mise en évidence des tableaux de Giorgione, perdus dans ces grands espaces, et sans protection! J'aurais aimé les voir ensemble et légèrement éclairés bien que je sache ces tableaux très anciens et sans aucun doute fragiles. Toutes les photos sans flash étaient permises , je n'ai pas photographié les tableaux." Nous reparlerons du palazzo Grimani dans les semaines à venir.

14h52....
...et oui les sièges en papier ont tenu le coup....

J'avais bien pensé rendre visite aux Longhi du Querini-Stampalia mais après les douceurs "grimaniennes", l'heure était déjà venue de pousser jusqu'à l"Aqua Alta " afin d 'y faire provision de cartes et de lectures. J'ai pris des risques" calculés" en achetant des livres rédigés en italien mais que ne ferait-on pas pour sonder les mystères vénitiens? Les livres ça pèse mais cela promet de longues heures de plaisir.
Allez, hop, Edda achète des raisins au marchand des quatre saisons du campo Santa Maria Formosa et en route vers la salizzada San Lio, une petite glace pour nous rafraîchir le palais, et...voici déjà la calle Bissa et la Carteria Tassoti.

NON, je ne vous dirai pas...maintenant! ;-)


On évite comme on peut la foule du Rialto mais il nous faut bien prendre le vaporetto pour regagner notre chez nous et nous reposer un peu avant la soirée et le repas que nous prendrons, là, en face, puisqu'il y a des fleurs et une terrasse bien amicale. Le patron nous accueille avec un verre de fragolino " offert par la maison".( très commerçant ce patron) Edda choisit des moules, je préfère sole et légumes grillés, un pichet de vin blanc, de l'eau, et un verre de fragolino pour accompagner un tiramisu ( le mien est bien meilleur) et terminer une soirée pleine d'ambiance et haute en couleurs grâce à l'anniversaire d'un certain" Nini"...donc gâteau, bougies, chansons et rires...un souvenir bien sympathique ( et une bouteille de fragolino dans la valise pour le capo )

A domani pour d'autres aventures...

Dois-je préciser que nos promenades culturelles sont très largement agrémentées de séances de lèche-vitrine et de haltes-shopping...

jeudi 9 septembre 2010

Jeudi, il y a une semaine...déjà!


La journée a commencé très tôt(4h15) en raison des heures d’attente imposées à l’aéroport. Notre voyage se déroule pour le mieux , atterrissage sur du velours à Treviso-Canova, liaison en bus un peu lente jusqu’à la Piazzale Roma, mais qu’importe: Venise, Nous voici !
Surprise, le rio Terrà dei Pensieri a été nettoyé et abondamment fleuri. La fontaine chante doucement au bord d’une terrasse aux tables fraîchement dressées. A la locanda, c’est Daniele qui nous accueille et nous installe dans la grande chambre sous le toit qui nous donne une vue d’ensemble de la Corte Correr et une vue particulière sur les plantations du voisin!


Il est 10 h, nous commençons par nous offrir un petit déjeuner, là, juste en face, où la terrasse est accueillante. Nous prenons notre temps, nous avons devant nous une belle journée ensoleillée…il fait déjà chaud !
10h30, nous décidons de nous mettre en route et déjà un premier arrêt là, juste au coin, une nouvelle petite boutique : « Tu as vu, là, les grappes de perles ?- Et, oui, c’est joli ! On entre ? « –Un premier petit plaisir, cette fois, ça y est, notre séjour à Venise est bien commencé !
Nous sommes au bord du Rio Nuovo ,nous passons le ponte dei Ragusei, longeons la calle du même nom , prenons à droite vers la fondamenta Briati où je veux revoir mon petit lion de l’an dernier ! Le voici sous le soleil…exactement !


Pour rappel, ce petit lion prend son envol du haut du colonne vieille de 2500 ans !En effet, les cinq sections de cette colonne appartenaient au temple grec de Poséïdon du Cap SOUNION, réalisé dans les années 444-440 avant J.-C., à l'extrémité sud-est de l'Attique.Ce petit lion se trouve fondamenta BRIATI, en face de la Cà ZENOBIO!
De l’autre côté du rio dei Carmini, le palazzo Zenobio est ouvert au public. Nous en profitons et pour la modique somme d ‘un euro , passons de longs moments dans le jardin et dans les étages.

La salle de bal.
Nous reparlerons du jardin et du palazzo ..dans mes "Carnets vénitiens"
( quand j'aurai trié mes XXXX photos et reçu les XXXX photos de ma copine!)


Bien satisfaites de cette visite, nous empruntons la fondamenta San Sebastian en direction des Zattere, où, après un premier spritz à votre santé, nous déjeunons à notre aise avant de prendre le vaporetto pour la Giudecca où nous comptons nous attarder un peu. Fermata Palanca, Sant’Eufemia, une belle terrasse drapée de blanc, et la Maison Fortuny .
Il faut sonner pour entrer dans le Saint des saints mais l’accueil est très souriant. Là aussi, nous prenons notre temps pour admirer et pour réduire au silence une tentation qui essaye de se faire entendre. A partir de 300 euros le mètre, ça fait réfléchir quant au souhait de remplacer les tentures du salon ;-) longs bavardages et petits achats raisonnables. Nous avions aussi l’envie de profiter de la terrasse « gratte-ciel » du Molino Stucky mais….le bar n’est pas encore ouvert…grôsse déception…qu’à cela ne tienne, il y a cette jolie terrasse tout de blanc vêtue du Cipriani….alors Mesdames, pour vous tout spécialement….un Bellini du Harry’s dolci ! plus un convive, rien que nous deux à siroter lentement ce nectar…. Chuttt, nos maris ne sont pas obligés de savoir , d’ailleurs…ma maman m’a toujours dit que je pouvais disposer de ma tirelire comme je le souhaitais alors, les amies, TCHIN, TCHIN! !



Tout ce plaisir intimement savouré, nous reprenons le vaporetto pour une petite visite chez notre amie de la Cannonica ! Il fait chaud, nous nous liquéfions ( mais non ce ne sont pas les calories qui fuient !!! Qu'allez-vous donc penser!!!) ) Un accueil plus que chaleureux, vite vite des tabourets , échanges des nouvelles, et bavardages, bavardages…notre « perlière » a l’élocution facile et mélange allègrement l’italien et l’espagnol…faut suivre…tout en choisissant ( c’est bien pour cela que nous sommes venues, non ?) Après un très long moment et une sympathique invitation à la rejoindre à la pescheria , dimanche, après la Regata, pour une soirée typiquement vénitienne , nous nous résignons à gagner San Marco afin d’y reprendre le vaporetto. Il faut se frayer un chemin dans la foule, gagner la fermata, bien modernisée, et …ouf, il y a des places assises…
Il est grand temps d’aller prendre un peu de repos, ce soir nous dînerons au bord du rio ,au pied du Ponte de la Cà Rizzi, là où nous avons nos habitudes quand nous sommes perclues de fatigue et que nous ne souhaitons pas aller plus loin.


Ma mémoire me fait défaut...j'ai oublié ce que j'ai mangé après cette "petite" mise en appétit..croustillante et goûteuse..trop de vin blanc ,sans doute...mais non , la fatigue tout simplement, l'idée du repos à venir avant une deuxième journée vénitienne qui sera ...ben oui qui sera....vous le saurez demain....

mercredi 8 septembre 2010

Voilà, c'est fini..


Jeudi 2 septembre, 12h07....à san Basegio...

Le premier d'une belle série...à votre santé!





Voilà, c'est fini...

Le temps est déjà venu de trier les souvenirs et de reprendre pieds dans la vie de tous les jours.
Venise , début septembre, à la fois captive et captivante... comme toujours.

Envahie, piétinée par des hordes de touristes grégarisés dont le seul souci est de ne pas perdre de vue " la houlette" qui les rassemble.

Nous avons évité San Marco pour ne suivre que nos itinéraires décentrés où il ne faut pas jouer du coude pour se frayer un passage. La fatigue nous a saisie à plusieurs reprises, nous obligeant à de nombreuses escales rafraîchissantes.

Nos trois fois vingt ans sont largement dépassés, il nous faut apprendre à gérer les petites faiblesses d'aujourd'hui pour que demain puisse encore nous offrir de belles escapades.

Voilà, c'est fini..

Effaçons d'un large trait les petites ombres pour ne garder que l'éblouissement sans cesse renouvelé et la saveur des heures douces ,vécues à l'écoute de Venise.