Une couleur de saison...

 

Maison BRASS à San Trovaso( clic)

Les armes de la famille Cigogna

San Michele...

A l'arrivée, notre bateau contourne  San Michele.La lagune n'est pas de bonne humeur en ce début mars...elle a un gros coup de " bora" ;-)

Mais au retour, elle a retrouvé sa sérénité et le soleil est de la partie..

Menus plaisirs

Une aquarelle de Danielà de " La mistra"   (clic) et pour lui tenir compagnie,  sur la cheminée, un petit personnage acquis il y a quelques années déjà...

Alors on lit...

En prévision d'un petit séjour sanitaire suivi de quelques semaines obligatoires de repos, j'avais fait des réserves afin  d'occuper au mieux cette longue période. Avec défense absolue de lire un de ces livres avant la dite période !!!!.La bora vénitienne étant venue perturber tout ce programme , je ne me suis plus sentie  obligée de regarder de loin  tous ces volumes bien rangés dans leur sac de voyage.Donc, entre deux cuillerées de sirop et quatre comprimés d'antibiotiques, j'ai lu.. toute la série (7)des Iain Pears consacrés aux enquêtes de  Flavia di Stefano et de Jonathan Argyll. Un régal ! J'avais  lu depuis belle lurette " Le comité Tiziano" ( of course), je n'ai eu de cesse d'avoir lu tous les titres , prenant cependant mon temps, savourant mes lectures.Sur ma lancée, j'ai continué avec

J'ai eu quelques difficultés  mais le récit du médecin vénitien introduisant toute l'enquête, j'ai tenu bon et par la suite...je n'ai plus décroché.Le récit est très dense, il  faut vraiment garder son attention , rester au top niveau.

Ensuite, j'avais encore dans mes réserves "

Un monologue passionnant, une intrigue menée de plume de maître qui nous amène peu à peu au dénouement ...l'histoire d 'une amitié partagée entre l'admiration et la rancoeur..

 :-))Je me suis offert une petite récréation avec

   Ce matin, je suis passée à la bibliothèque où j'ai emprunté "

Voici donc ma lecture pour les prochaines nuits.

Car je lis, bien au chaud sous la couette, retranchée dans ma thébaïde, alors que toute la maison est endormie.

J'ai la chance de pouvoir faire la grasse matinée ce qui arrange l'oiseau de nuit que je suis.

Ces deux dernières nuits, je les ai consacrées 

au dernier Donna Leon 

" La petite fille de ses rêves"

Je suis ,depuis que j'ai fait connaissance avec ses écrits, une inconditionnelle de Dona Leon, tout en lui reconnaissant quelques faiblesses.Mais , il y a Venise et le plaisir de suivre Brunetti à la trace.Alors?????.J'ai trouvé qu'il y avait cette fois beaucoup de longueurs, de digressions pas vraiment importantes ,une enquête parallèle dont je me demande à quoi elle a vraiment pu servir...et cette conclusion ...qui n'en est pas vraiment une , qui laisse notre Brunetti une fois encore désabusé, mais qui, à mon sens, connaissant les idées de Donna Leon est lourde de signification . J'ai cependant passé un bon moment  avec juste ce petit bémol dû peut être aux  bouquins de Iain Pears que je viens de lire à la suite l'un de l'autre..là c'est du condensé...

A quand le prochain Donna???

Idylle vénitienne (18) Le Distique

Daniel HERNANDEZ

""Chaque interstice de fenêtres et de la porte chantait comme une syrinx sous l'haleine du sirocco torride.

- Pourquoi, disais-je, vous acharner à vous éventer ainsi, sans résultat appréciable, au risque de vous démettre le poignet, alors que ma baignoire est là...

-Quelle bonne idée! m'interrompit-elle.

- N'est-ce pas? ... je vais tout préparer..Je vais faire la femme de chambre.

Elle ôtait déjà ses bagues;elle riait; elle organisait le service:

- C'est très simple...vous resterez avec moi dans le cabinet de toilette, et, quand je sortirai de l'eau, vous me tendrez le gant de crin, le flacon de lavande, les socques.Seulement , nous fermerons les volets, pour que vous ne puissiez  rien voir!

Mais, par malheur, en plaisantant, je lui ai traduit ces beaux vers des Héroïdes:

Unda repercussae radiabat imagine Lunae

Et nitor in tacita noste diurnus érat

Et du coup, elle a eu peur et, malgré les contrevents bien clos, n'a plus voulu prendre son bain."

Gabriel SOULAGES

William TURNER

Unda repercussae radiabat imagine Lunae

Et nitor in tacita noste diurnus érat

 L'onde rayonnait de l'image réfléchie de la lune, 

et l'éclat de la nuit silencieuse la faisait ressembler au jour.

OVIDE. Les Héroïdes. 

Epitres XVIII de Léandre à Hero

Héro est prêtresse d’Aphrodite à Sestos sur la rive européenne de l’Hellespont tandis Léandre habite à Abydos sur la rive asiatique. Toutes les nuits , Léandre traverse le détroit à la nage guidé par une lampe qu'Héro allume en haut de la tour où elle vit. Mais lors d'un orage, la lampe s'éteint et Léandre s'égare dans les ténèbres. Lorsque la mer rejette son corps le lendemain, Héro se suicide en se jetant du haut de sa tour.

Cette histoire a inspiré de nombreux artistes : 

 À titre anecdotique, on peut également citer la traversée à la nage de Lord BYRON en 1810 entre Sestos à Abydos, effectuée en une heure et dix minutes.

Avec ce texte , nous arrivons au terme de la première partie de cette Idylle vénitienne. La deuxième partie est  sous-titrée " Intermezzo"....

De rio en rio...

 Venise est prise dans un réseau  de rubans d'eau qu'il nous faut dénouer au gré de nos promenades

Un dimanche, une fleur...

Passez un bon dimanche ...profitez de la vie !