"""Le regard se plaît tant dans l'instant qu'il n'a pas la force de la durée.Une façade gothique l'ennuie:il l'effleure; mais une petite sculpture, qui y est fichée, l'arrête: il s'y fixe.
Un visage d'enfant , aux joues gonflées, que l'on a enfoncé dans le mur noir d'une venelle, derrière la Salute.
Un dieu barbu aux traits déformés et grotesques sur le côté de Santa Maria Formosa, est-ce le dieu des eaux, dangereux et vagabond?
Deux paons se donnent la becquée au-dessus d'une porte.
Des créneaux de la Fondaco dei Tedeschi.
Des pyramides sur les toits du grand Canal.
Des saints et des dragons,
des vierges et des enfants,des vieux et des anges:
ce sont des créatures tutélaires qui s'égrènent sur les murs.
Ex-voto ou bibelots? En tout cas, des signes d'art et de richesse.
Pour un plaisir privé ou pour l'orgueil d'un notable, la création s'est multipliée et miniaturisée.
Ce sont de petits désirs pour remplacer les grands desseins, de petites satisfactions pour suppléer de vastes destins."""
Lucien BELY
Mémoire de l'irréel.Venise.
Vous avez parfaitement illustré les mots de Lucien Bely. Bravo pour cette joyeuse publication!
RépondreSupprimerAnne
Danielle, peut-être aimeras-tu relire la petite nouvelle de Marisol, le songe de l'enfant, que j'avais fait paraître le 13/01/2010. La tête de cet angelot lui avait inspiré cette historiette.
RépondreSupprimerhttp://venetiamicio.blogspot.com/2010/01/le-songe-de-lenfant.html
isous
Merci pour ce lien...je suis retournée en arrière dans le temps et j'ai lu ce beau texte de Marisol. Je persiste dans mon appréciation.Ton amie fait preuve d'un vrai talent authentique et sincère.Elle devrait éditer ses écrits.Quelle belle imagination.Je l'envie..
RépondreSupprimerMerci Danielle pour cet élogieux commentaire concernant ma nouvelle, il faudrait que je m'intéresse un peu plus à l'édition mais en attendant vos remarques me touchent beaucoup.
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