samedi 9 avril 2011

Le subtil langage de la séduction


Pietro LONGHI.Femme à sa toilette.

Aux alentours du Campo San Zanipolo et donnant dans la calle Barbaria de la Tole se trouve la calle de le Moschete.Rien à voir avec l'insecte agaçant du même nom, la mouche.ici, comme dans d'autres endroits de la ville, on fabriquait et l'on vendait ces ravissants petits grains de beauté en taffetas noir que les Vénitiennes exhibaient sur leur visage ou leur décolleté et que l'on appelait justement" moschete" ( mouche).

Rondes pour la plupart, elles pouvaient aussi avoir une forme de coeur, de demi-lune, d'étoile.Tout comme les fleurs, ces grains de beauté avaient des noms différents et un langage propre, souvent malicieux et qui suivait des règles bien précises, en fonction de l'endroit où ils étaient placés.
 Près de la bouche, et plus particulièrement à la commissure des lèvres ou sur la lèvre inférieure signifiait la volupté( les premières étaient appelées "coquettes", les secondes "assassines"; sur la gorge, elles exprimaient la galanterie ( cette mouche était d'ailleurs appelée "galante", sur le nez, l'effronterie ( d'où son nom " l'effrontée", et au coin de l'oeil la passion ( "la passionnée) ", à ne pas confondre avec "l'irrésistible" toujours placée près de l'oeil, mais un peu plus loin).Enfin, au milieu du front, elle était signe de majesté(et baptisée" majestueuse)






4 commentaires:

  1. Très, très intéressant !!!
    Bon week-end !

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  2. J'adore cette publication! Merci de tous ces charmants détails sur la toilette gracieuse et raffinée des belles Vénitiennes. Le tableau de Pietro Longhi est irrésistible.Je vous souhaite un très beau weekend.
    Anne

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  3. Martine et Anne,
    Venise ne cessera jamais de nous impressionner.Qui donc a dit " une vie ne suffira pas...."
    Bon week-end à vous sous le soleil...exactement.
    Danielle

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  4. Pour moi Venise est féminine. Tant de beauté, de
    détails qui évoquent les fêtes. Celles d' hier et celles d' aujourd'hui.Aussi la poudre, les mouches sur les visages, les soies délicates,
    qui habillaient les Vénitiennes seront toujours présents à travers les oeuvres des artistes. Par exemple, le tableau de Pietro Longhi .

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