jeudi 15 décembre 2011

Idylle vénitienne.Escapade.

Anders ZON

Le dernier vaporetto est parti ! Sa sirène chantait, que nous étions encore dans la Scuola di Merletti, parmi les dentellières bondes à regarder fleurir, sous les doigts légers, les petites roses de fil fragile. Qu’y faire ?Nous rentrerons cette nuit, avec la barque d ‘un pêcheur. C’est très simple…ne pleurez donc plus ! Essuyez vos pauvres grands yeux bleus…Dîner à Burano, vous et moi, bien sagement, à l’auberge, est-ce un crime ? Votre mari nous pardonnera !



Albert henri COLLINGS.

La table est mise. En notre honneur l’hôtelière a sortit de son armoire tous ses humbles trésors, et rouvert le beau salon de ses aïeules. Voyez la nappe de lin damassée, l’huilier de faïence peinte, les flambeaux de cuivre luisant, l’aiguière de cristal, et, contre le mur, sous le portrait du roi galantuomo,le sofa de velours flétri où George Sand a peut être rêvé,- une strophe de Musset aux lèvres,- dans les bras de Pagello…


 Mariano FORTUNY
 
Rien qu’un biscuit sec ? pas un raisin, pas une pomme, pas une figue ?..tant pis ! cette fiasque de Marsala remplacera le dessert !

Une goutte, encore…Buvez !

Il fait chaud ?…Oui, c’est cela : quittez votre jupe et, puisque la tête vous tourne, venez ici, sur le canapé, près de moi.



 Gabriel SOULAGES



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