Alessandro Zezzos |
Une des cérémonies du dimanche des Rameaux à Venise était
celle où s'envolaient de la loge de la basilique Saint-Marc des oiseaux,
surtout des colombes, qui ensuite devenaient la proie du peuple.
Antonio Paoletti |
Antonio Paoletti |
Ce dimanche-là, tandis que le chœur
des prêtres chantait sur la place, " beaucoup d'enfants, montés à cet
effet sur le sommet de l'église, jetaient divers oiseaux, gros et petits avec
des morceaux de papier coloré , attachés aux pattes de sorte qu'ils ne puissent
s'envoler trop loin et qu'arrivant sur la place, ils soient pris par ceux qui
pouvaient les prendre, puis manger pour Pâques. Pour qu'ils soient bons à
manger, il fallait de jeunes colombes…
Myles Bircket Foster |
La cérémonie se déroulait dans une grande allégresse,
semblable à celle des enfants hébreux, quand avec des rameaux à la main, ils
rencontrèrent le Christ entrant à Jérusalem."
Quelques
unes des colombes réussissaient à s'enfuir et s'abritaient sur les toits de la basilique,
du palais ducal ou des procuraties. Elles y faisaient leurs nids et avec le
temps, se multiplièrent, comme on peut le constater aujourd'hui. Le gouvernement voulut leur faire construire quelques abris sur le toit de la basilique et leur distribuer chaque jour des graines, sur la place ou la piazzetta. La République étant tombée, des personnes privées prirent la succession, parmi lesquelles la comtesse Catterina Querini Polcastro, qui, de l'appartement où elles habitait dans lesProcuratie Vecchie, avait l'habitude d'administrer à midi une ration de grains aux colombes. Une autre ration ensuite était jetée à deux heures. du haut de l'Office des Assurances Générales, par le soin de quelques employés.
Antonio Paoletti |
Ainsi les colombes avaient
deux repas par jour.
Les volatiles se familiarisaient avec les
passants et surtout les étrangers, qui leur donnaient à manger du grain, acheté
pour ça.
Circa 1900 |
Mais d'autre part il fallut bien considérer les dommages qu'ils apportaient aux bâtiments. C'est la raison pour laquelle je vous parle d'eux, au passé, bien qu'ils soient toujours présents dans la ville, ici et là, et sur la Piazza aussi. Justine eut "la chance" de découvrir Venise, l'année qui a précédé l'interdiction formelle de nourrir les pigeons.Cela l'occupa toute une après-midi, ce qui nous permit de savourer nos cafés, en toute quiétude.Marie n'a pas connu ce petit plaisir sur la Piazza !
Antonio Paoletti |
Nous, nous le passerons sous la neige ..:-(
Je vais passer mon dimanche au salon du livre de Paris chez mon éditeur, moins fun que Venise et ses pigeons...
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette anecdote historique, toujours super bien documentés tes billets avec là en plus des photos anciennes. J'aime beaucoup.
RépondreSupprimerGros bisous Danielle. Belle journée
Une tradition perdue, que tu as superbement illustrée !!!
RépondreSupprimerBelle semaine !
Je reconnais Monet et sa femme ????
RépondreSupprimerEt bien, vois-tu, j'étais persuadée d'avoir mis une légende à cette photo! Un blanc de plus dans mes neurones!
SupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerJe me suis régalée de cette promenade fort bien documentée dans Venise la magnifique! Au fil de nos voyages, réels ou rêvés, dans cet écrin de beauté miroitante, nous ne pouvons que semer des graines de bonheur. Merci pour ce délicieux voyage.
Je vous souhaite une belle nuit, amicalement
Cendrine
Bonjour Cendrine ( diminutif de Cendrillon? :-) et merci de vous être arrêtée dans " ma" Venise.Je suis heureuse qu'elle vous plaise, c'est une ville qui mérite tout l'amour qu'on lui porte fidèlement.
SupprimerBelle journée à vous!