portrait présumé de Barbara Strozzi par Bernardo Strozzi
Née à Venise , le 6 août 1619, fille adoptive de Giulo STROZZI, mais très probablement fille naturelle du poète et d' Isabella Garzoni, dite "La Greghetta", servante et héritière et qui vivait au palais.
Au pied du pont de San Canciano, la colonnade du palazzo STROZZI, belle et suggestive demeure de riches banquiers florentins.
Barbara STROZZI fut baptisée dans la proche église de Santa Sofia.Elle étudie la composition auprès de Francesco Cavalli, et à partir de 1634 on la trouve associée comme chanteuse et compositrice à l'Accademia degli Incogniti fondée par Giovanni Francesco Loredano. Le poète Niccolò Fontei en parle comme d'une cantatrice virtuose .Comme sa compatriote Antonia BEMBO, qui émigra à Paris, elle se distingue à la fois comme compositrice, chanteuse et luthiste.Entre 1644 et 1664, elle publie à Venise huit volumes de pièces vocales à une ou plusieurs voix.Elle participe aux réunions littéraires, musicales et ésotériques des académies vénitiennes où elle est remarquée autant pour son talent que pour sa beauté. Ses oeuvres évoquent souvent la souffrance amoureuse, l'amour non réciproque et la trahison.
Elle est avec Francesca Caccini l'une des rares compositrices italiennes du XVIIe siècle.Mère de quatre enfants dont le père serait Giovanni Paolo Vidman, elle meurt à Padoue en 1664.
Elle est avec Francesca Caccini l'une des rares compositrices italiennes du XVIIe siècle.Mère de quatre enfants dont le père serait Giovanni Paolo Vidman, elle meurt à Padoue en 1664.
« Per un bacio che rubbai
dalle labbra del mio bene, in priggion de mille guai rinserrato amor mi tiene. Al Giudice fiero ch’udendo ci stà, la mia sdegnosetta dimanda vendetta io chiedo pietà mà sono intese, oh Dio, le sue querelle e non il pianto mio. Ben lo sò ch’à suo riguardo mi farà morire al fine, ò col foco d’un bel guardo ò col laccio d’un bel crine; mà s’egli lo vole, finir anch’io vò la vita el tormento e, lieto e contento, a morte n’andrò, pur che mi lasci ancora render ciò che rubbai prima che mora. » |
« Pour un baiser volé
des lèvres de ma bien-aimée, l’amour me tient captif dans la région des mille fatalités. Au sévère Juge qui maintenant nous écoute, ma petite dédaigneuse demande vengeance ; j’implore pitié, mais ses plaintes sont écoutées,
Oh ! Dieu !
et non mes pleurs. Je sais bien que pour cette raison elle me fera finalement périr par le feu d’un beau regard, ou par le ruban d’une belle chevelure. Mais si ainsi il le désire, moi aussi je veux en finir, avec ma vie et mon tourment, et joyeux et content, j’irai vers la mort, à condition qu’elle me permette encore de rendre ce que j’ai volé, avant de mourir. » |
Giulio STROZZI |
Poète, écrivain et librettiste italien (Venise 1583 – id. 1652).
Il fut très actif à l'Académie de Rome puis à celle de Venise ; dans cette dernière ville, il fonde, chez lui, en 1637, l'Accademia degli Unisoni. Surtout connu pour ses livrets d'opéras, il a pris une part importante à la création de l'opéra vénitien. Citons, en tout premier lieu, parmi les compositeurs qui ont utilisé ses textes, Monteverdi (La Finta pazza Licori, 1627 ; Proserpina rapita, 1630), F. Manelli (La Delia o sia La Sera sposa del sole, 1639), Sacrati (La Finta pazza, 1641), puis Cavalli (Veremonda, 1652).
Ses poèmes ont aussi inspiré les madrigalistes, en particulier Monteverdi et bien sûr sa fille adoptive Barbara Strozzi
Source:Larousse
Grâce à toi, je viens de découvrir l'histoire de Barbara Strozzi...
RépondreSupprimerMerci Danielle et bonne journée !
je suis en plein dedans!!!
RépondreSupprimerDouce journée M de Sclos
Martine, j'ai en effet pensé à toi...car je crois que Barbara Strozzi était également claveciniste...il me semble avoir lu cela quelque part..
RépondreSupprimerBonne journée, ici sous la bruine !
Elle s'accompagnait du luth ou du théorbe,je n'ai rien trouvé en ce qui concerne le clavecin; à l'époque cet instrument accompagnait beaucoup, les solos étant réservés à l'orgue.
RépondreSupprimerDommage cela aurait été passionnant vu ce qu'elle a composé pour la voix.
je pars au boulot
M de Sclos
Claveciniste, j'ai trouvé ça ici....
RépondreSupprimerhttp://www.lamediatheque.be/travers_sons/fc-strozzi.htm
Et les madrigaux n'étaient pas accompagnés de musique, ils étaient à Cappella et à cinq voix... J'ai appris beaucoup de choses ces derniers temps !
RépondreSupprimerMerci Danielle de m'éclairer sur Barbara Strozzi !
Bonne soirée !
Tes billets sont toujours très riches en documentation.
RépondreSupprimerGrand merci, Alba...:-)
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