Marque d'imprimerie des SESSA ( Venise)
Gravure tirée de :
« Les Chats, histoires, mœurs, observations, anecdotes » de Jules-François-Félix Husson, dit Champfleury (1821-1889), publié en 1869.
""un gatto con in bocca un topino ""
Au XVIe siècle, l’art de la typographie se développe à Venise et Jean-Baptiste SESSA, imprimeur de Venise, fait figurer un chat portant un rat dans sa gueule sur le motif de son sceau.
Au XVIe siècle, l’art de la typographie se développe à Venise et Jean-Baptiste SESSA, imprimeur de Venise, fait figurer un chat portant un rat dans sa gueule sur le motif de son sceau.
Le peuple amis des légendes se plaisait à voir ces êtres fantastiques sur les bannières de leurs seigneurs.
Les anciens Bourguignons avaient un chat dans leurs armoiries.
La Chetardie, en pays de Limoges, portait d'azur à deux chats l'un sur l'autre d'argent.
Les Della Gatta , seigneurs napolitains, portaient d'azur à une chatte d'argent au lambel de gueules en chef.
Nombre d'autres armoiries pourraient être relevées dans les blasons des familles européennes.
De fantastique, le symbole du chat devint bientôt plus positif .A mesure que l'on s'éloignait du Moyen-Âge, le chat symbolisa l'esprit de liberté, l'indépendance.
L'imprimerie, c'était la lumière, la lumière c'était l'affranchissement.
Le XVIème siècle le comprit ainsi, car combien de grands esprits furent persécutés pour l'invention nouvelle, et combien de bûchers furent allumés avec la torche que ces libres penseurs tenaient en main.L' Italie surtout qui fournit tant de martyrs, n'employait pas la marque du chat sans raison !
C'est ainsi que l'on peut expliquer la marque des SESSA.
On voit sur la dernière page de tous leurs ouvrages , la représentation d'un chat entouré de curieuses ornementations.
Colophon de 1578
Une importante famille d’imprimeurs actifs à Venise dès le début du XVIème siècle. Giovanni Battista et Melchior SESSA étaient frères, fils de Melchiorre l’Aîné ( au travail de 1505 à 1555).
Les SESSA tinrent leur imprimerie en activité avec un talentueux savoir-faire et avec succès.
Ils imprimèrent notamment, et entre autres ouvrages d'auteurs renommés, la troisième et définitive version ( 1596) du long poème de Dante :« La Divine Comédie".
La collaboration de Giovanni Battista et de son autre frère Giovanni Bernardo s’avéra elle aussi particulièrement fructueuse .
Esope, Virgile et bien d 'autres
furent ainsi édités par cette famille d'artisans renommés.
Les SESSA usaient d’un cachet élégamment élaboré, représentant un chat tenant une souris dans sa gueule.
Une version originale orne la première page de « L’Enfer » dans l’édition de 1578 et révèle la devise
« Dissimilium in Fida Societas »**
1615
On trouve encore des livres imprimés par les SESSA.
Leur prix est à la hauteur de leurs qualités.
Avec l'aide précieuse de Saint Google...
Votre article est passionnant! Merci, Danielle, d'avoir effectué toutes ces recherches. Les amoureux des livres et de Venise sont comblés.
RépondreSupprimerJe vous souhaite une belle semaine.
Anne
Si vous saviez, Anne, quel plaisir je prends à mener ces recherches et à faire toutes ces découvertes..et puis après, il y a encore le plaisir de mettre tout en page et finalement, c'est encore du plaisir.. de donner l'envoi.. et du plaisir de lire que cela a plu.
RépondreSupprimerBonne semaine à vous!
Danielle