Hans ZATSKA
Giovanni Franscesco Straparola, Gianfrancesco Straparola ou encore, en français, Jean François Straparole de Caravage .
Né à Caravaggio, province de Bergame vers 1480, mort à Venise vers 1558.Considéré comme le précurseur du conte de fée littéraire en Europe.C'est à STRAPAROLA -et après lui, à Giambattista BASILE- que notamment Charles PERRAULT, au XVIIe siècle empruntera le canevas de certaines de ses histoires
""De Straparola, à qui nous devons une manne d’histoires promises à traverser les siècles, nous ne savons presque rien. Son nom même pourrait bien n’être qu’un pseudonyme auto-dépréciatif. Straparola évoque en effet le verbe straparlare qui signifie parler trop ou mal, dégoiser. Straparola signifierait, stricto sensu, le jacteur, le dégoiseur.
C’est en 1550 que paraît à Venise un recueil de 25 nouvelles ou plutôt fables intitulé Le Piacevoli Notti. L’ouvrage reçoit un accueil enthousiaste ; trois ans plus tard, il est complété par une seconde partie, comprenant 48 autres fables et l’ensemble ne cessera d’être réédité durant un demi-siècle : on comptera 23 éditions de 1558 à 1613.
Puis, les Piacevoli Notti, condamnées par la censure ecclésiastique en décembre 1605, mises à l’index pour obscénité, cesseront peu à peu d’être publiées et donc de circuler.
Jules GARNIER
Suivant un procédé narratif illustré par Boccace dans le Décaméron – et véhiculé avant lui par les orientales Mille et une nuits –, ces récits sont enchâssés dans un cadre qui constitue lui-même un récit englobant tous les autres.
Jules GARNIER
Dans un palais situé sur l’île de Murano près de Venise, la fille d’Ottaviano, Maria Sforza, a réuni autour d’elle une cour de dix jeunes filles, et reçoit régulièrement une brillante compagnie de gentilshommes et d’érudits. À l’époque du carnaval, elle prolonge ses soirées dansantes par un divertissement original : cinq jeunes filles désignées par le sort devront raconter une histoire et la faire suivre d’une énigme. Cinq fables seront donc contées chaque nuit, sauf lors de la treizième et dernière, où, en une sorte de récapitulation circulaire, on en contera treize.
Entre nouvelles réalistes et contes de fées, Straparola décline toute une série de variantes littéraires où l’humour et la rêverie se le disputent : de l’histoire d’amour issue du mythe antique d’Héro et Léandre à l’étonnant mélange de scatologique et de merveilleux dans l’histoire d’Adamantine et de sa poupée, en passant par la parodie du conte à transformation comme celui de Denis le magicien, son œuvre est elle-même un être littéraire protéiforme et labile comme la plupart de ses personnages.
Le recueil exercera une influence considérable sur le conte en tant que genre littéraire. Il contient en effet les premières versions écrites connues de plusieurs contes de fées, notamment une version de La belle et la bête antérieure à celles de mesdames de Villeneuve(1740) et Leprince de Beaumont (1757)
Crane, Walter. Beauty and the Beast. London: George Routledge and Sons, 1874.
et une première version de l'histoire du Chat botté.
Lorsque je suis allée à Venise, pour la première fois, en 2001, mon regard a été attiré ( bien sûr) par de jolies marionnettes représentant "le chat botté"A chaque voyage, je me disais :" Cette fois, tu en achètes un !"J'ai néanmoins attendu avant de laisser s'exprimer mon coup de coeur. En 2005, ma fille , à bout de patience m'a dit: "Bon c'est pour cette fois, j'en ai assez de te voir toujours reporter un achat que tu peux te permettre et puis, ainsi, tu arrêteras de nous bassiner avec "ton chat".Coup de chance, à Burano, tous les chats étaient en solde..en 2006...plus de chats bottés en vitrine..la mode était passée...( je parle des chats dont la tête et les membres sont en porcelaine.OUF!
Source d'information(clic)
Ensuite Google qui foisonne d'articles et d'illustrations.(ici)..vous pouvez vous procurer ce recueil et aussi lire les histoires en italien.
Les 13 nuits soit 73 fables (plutôt que de donner la liste complète des 73 histoires du vaste recueil de Straparola voici la liste typologique du volume qui permettra au curieux de reconnaître certains contes familier et au folkloriste, soucieux de comparatisme, de retrouver certains contes-types repérés dans la classification internationale de Aarne et Thompson – AT – ; le chiffre romain indique la nuit, le chiffre arabe la fable) :
AT 300, La bête à sept têtes : X, 3
AT 325, Le magicien et son élève : VIII, 5
AT 316, L’enfant promis à la sirène : III, 4
AT 433, Le prince en serpent : II, 1
AT 502, L’homme sauvage : V, 1
AT 506A, Jean de Calais : XI, 2
AT 510B, Peau d’âne : I, 4 (avec AT 712)
AT 531, La belle aux cheveux d’or : III, 2
AT 545, Le chat botté : XI, 1
AT 571C, La poupée qui mord : V, 2
AT 653, Quatre frères ingénieux : VII, 5 (avec AT 671)
AT 670, Le langage des animaux : XII, 3
AT 671, Les trois langages : VII, 5 (avec AT 653)
AT 675, Le garçon paresseux : III, 1
AT 706, La fille aux mains coupées : III, 3 (en partie, avec AT 709)
AT 707, L’oiseau de vérité : IV, 3
AT 709, Blanche Neige : III, 3 (en partie, avec AT 706)
AT 712, Crescentia : I, 4 (avec AT 510B)
AT 884A, Une fille déguisée en garçon : IV, 1
AT 1359A, L’amant caché : IV, 4
AT 1359C, Le mari s’apprête à castrer le crucifix, IX, 4
N'étant pas très présente en ce moment sur mes blogs amis, je voulais quand même faire un petit arrêt sur ce billet très intéressant et te féliciter pour toute cette documentation qui l'accompagne. Bravo
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Danielle